sagittiL’enterrement de l’artiste et orateur malgache Zafihita Rakotoarimanana plus connu à Madagascar sous le nom de scène de Ra-Philomène, a eu lieu le mercredi 3 octobre 2007, à Ambohitrimanjaka. Madagate.com y était. Photos avec légendes
Mais auparavant, jetons un bref panoramique sur ce cher disparu qui va laisser un vide béant au sein des « Mpikabary » et du monde des humoristiques.
Zafihita est né dans le quartier de Mahamasina, à Antananarivo, le 15 avril 1962. Il a fait ses études à l’Epp Antanimena, au Ceg du même quartier et au lycée Jean Joseph Rabearivelo, toujours dans la capitale. En 1982, il entre à la Base aéronavale d’Ivato (BANI) pour y accomplir son service militaire. Prévu pour deux ans, ce service sera permanent. En effet, le 1er juillet 1999, il devient militaire de carrière. Le 1er aôut 2004, il est élevé au grade de Caporal-Chef. Le 10 avril 2007, il part en retraite anticipée et, dans la nuit du 29 au 30 septembre 2007, il décède des suites d’une maladie qui le minait depuis longtemps. Marié avec Dame Rakotoarivelo Lydia Rosette, ils ont trois enfants. Le 2 octobre 2007, l’Etat malgache lui remet la distinction honorifique de Chevalier de l’Ordre national malagasy. Non pas in extrémis mais à titre posthume. Comme d’habitude, pour les artistes malgaches de ce calibre…
Dans le chapître comique, il a inventé le personnage archi-connu et apprécié de Ra-Philomène et avec Honorat (qu’il a connu en 1984) et Eric, il forme le trio truculent dénommé « Fou Hehy ». En 1993, le trio font des sketches pour la Tvm (télévision nationale). Le 12 janvier 1999, c’est la série « Tora’Hehy » qui débute sur la même scène. Courant an 2000, il sera animateur d’une émission matinale de radio de proximité la plus écoutée, «Kidaona maraina », au côté d’Honorat, Eric, Gothlieb et Francis Turbo. Dans le volet « kabary », il a fêté ses 35 ans de pratique de ce genre en 2006. Bon, vous avez là l’essentiel. A présent passons aux photos. Il ne s’agit que d’une partie des 321 clichés pris ce jour sombre du 3 octobre 2007. Auparavant, c’est toute la ville d’Antananarivo qui lui a rendu hommage, au passage du cortège funèbre. Je n’y ai pas assisté mais j’ai rejoint Ambohitrimanjaka assez tôt le matin. Je n’ai pas pris de photos à l’intérieur de l’église pour ne pas indisposer cette nuée de gens en plein recueillement. Sauf deux photos des autorités présentes, protocole oblige. Mais l’essentiel est là . Cela permettra à nos visiteurs étrangers d’avoir un aperçu de notre façon d’enterrer nos proches.
Enfin, il y avait tellement de monde que la traditionnelle poignée de mains aux membres de la famille du défunt a été remplacée par une levée de mains générale. Vous aurez l’impression que tout le monde rigole. C’est normal pour un comique qui quitte la scène. Non ? Car il est toujours présent mais on ne peut pas le voir ni le toucher. C’est çà la mort et on n’y échappera pas. Tout être humain que nous sommes. Comme dirait l’autre : la mort est très démocratique. Elle vous rattrapera tôt ou tard. Aussi, en fin de compte, nous ne courons qu’après des chimères. En tout cas, si la vie ne vaut rien, rien ne vaut la vie ! Dur, dur d’être mortel !
Jeannot Ramambazafy
Journaliste
Madagate.com MADAGASCAR
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