De nombreux lecteurs n’ont pas compris ce que signifiait MK, dans le dossier du samedi 19 avril 2019, paru et publié sur madagate (ICI) et dans « La Gazette de la Grande île », à propos de l’apartheid. Voici l’explication.
En 1911, dans ce qui s’appelait alors Union Sud-Africaine, la population au total était composée comme suit : 4 millions de Noirs, 750 000 Boers et 550 000 Anglo-Saxons, 525 000 « Métis du Cap » (métis et Malais), 150 000 Indiens. Le système des réserves indigènes fut généralisé et, en 1913, les terres des Noirs situées en dehors des réserves ont été confisquées ! Cette manière de gouverner prend une coloration raciale lorsque les ouvriers blancs demandent que les emplois qualifiés soient interdits aux Noirs.
Les années 1930 sont marquées par le vote de lois qui ébauchent un système de ségrégation raciale plus tard baptisé « apartheid ». A la surprise générale, le Parti National « afrikaner » remporte, les élections de mai 1948 et le pays bascule dans un régime d’apartheid total.
Dans les années 1960, les divisions politiques entre Blancs anglophones et Afrikaners s'effacent, tandis que l'opposition au système d'apartheid est plus que jamais réprimée. Nelson Mandela, leader populaire de l’ANC (« African National Congress »), entre dans la clandestinité et fonde un groupe armé clandestin : uMKhonto weSizwe, connu sous l’acronyme MK, signifiant « Fer de lance de la Nation » en français.
Jeannot Ramambazafy – Article également publié dans « La Gazette de la Grande île » du 23 avril 2019