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Au centre: Vuk Jeremic et Nassir Abdulaziz Al-Nasser tenant le marteau objet de passation de ce 17 septembre 2012 au siège des Nations Unies. Sous le regard avisé du Secrétaire général, Ban-ki-Moon (à gauche) - Photo: ONU)
New-York, lundi 17 septembre 2012. Le rideau est tombé sur la 66è session de l'Assemblée générale des Nations Unies. Place à la 67è session.
Nassir Abdulaziz Al-Nasser
Ouverte en septembre 2011, le thème de la 66è session de l’AG était le « développement historique », avec la demande d'adhésion de la Palestine à l'ONU. Rappelons, en passant, que ce pays et le Vatican ne sont pas membres des Nations Unies. Développement historique aussi, dans ce sens que sous le Président sortant, le Qatari Nassir Abdulaziz Al-Nasser, la décision a été prise par l'Assemblée générale de rétablir les nouvelles autorités libyennes dans leur droit, aussi bien en son sein qu'au Conseil des droits de l'homme. Pour résumer, la médiation aura été le mot-clé de la Présidence de M. Al-Nasser.
Vuk Jeremic
Celui qui a été élu pour lui succéder nous vient de Serbie où il est ministre des Affaires étrangères. Il s’agit de Vuk Jeremic. Question de continuité sans doute, le Président de la 67è AG a choisi le thème du « règlement pacifique des conflits » pour son mandat allant de septembre 2012 à septembre 2013. Il est indéniable que la situation en Syrie -qui se détériore de jour en jour- y est pour quelque chose. Dans ce contexte, bien que la situation à Madagascar n’a été, n’est et ne sera jamais la même que dans certains pays africains, la présence du Président de la Transition, Andry Rajoelina, invité par le Secrétaire général, Ban-ki-Moon, s’avère primordiale. Plus exactement, les termes de son discours seront attendus par tous.
Une partie de la délégation malgache conduite par le Président de la Transition en septembre 2011
Normalement, son temps de parole courra entre le 25 septembre et le 1er octobre 2012, semaine du Débat général de cette 67è session de l'AG des Nations Unies. Pour l’heure, c’est ce mardi 18 septembre 2012, à 15h (heure de New-York), que s’ouvre officiellement cette 67è session. Peut-être que vous ne le savez pas, mais l’article 62 du statut de l’ONU stipule qu’à l’ouverture de toute session, une minute de silence est observée et consacrée à la prière ou à la méditation... Pour en venir à l’ordre du jour provisoire, il a été pré-établi en juillet 2012.
Situation géographique des cinq îles éparses de l'océan Indien. Quatre appartiennent à la Nation malagasy: Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India. L'île Tromelin est française
En ce qui concerne Madagascar, au point 61 -et dans le volet « Maintien de la paix et de la sécurité internationales », qui plus est -, y figure la question des îles malgaches Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India (décision 66/503). Mais la sempiternelle question demeure : qui s’en occupe réellement et où en sommes-nous exactement à ce sujet ? Car la transition est une période provisoire tandis que Madagascar restera toujours une Nation avec un peuple et ses terres. Et il est bien écrit, noir sur blanc, « question des îles malgaches… ». Le traitement du sujet sera-t-il encore remis aux calendes grecques pour cause de… transition ? Dans la Grande île, personne ne parle de ces îles éparses accaparées par la France.
Jacques Foccart, 31 août 1913-19 mars 1997 (monsieur Françafrique) et le Général De Gaulle, 22 novembre 1890-9 novembre 1970
La restitution de ces îles est devenue un problème à caractère politique pure et dure. En effet, après le retour de l’Indépendance de Madagascar, le Général Charles De Gaulle avait déclaré : « Je mets en garde le Quai d’Orsay pour n’importe quelle emprise de Madagascar sur les îles et îlots français avoisinants. Cela ne se justifie d’aucune manière et risque d’entraîner des inconvénients. Les îles et îlots peuvent revêtir pour nous une importance réelle, notamment en ce qui concerne nos expériences atomiques. Je n’approuve donc pas qu’on introduise Madagascar en quoi que ce soit qui se passe dans ces îles, notamment en ce qui concerne la météo ». Il semble que ses successeurs, jusqu’à présent, n’ont pas changé d’un iota ce « gaullisme ». (Source :de De Gaulle à Jacques Foccart du 3 juillet 1961 citée par Pierre Caminade, Comores-Mayotte : une histoire néocoloniale, Marseille, Éditions Agone, 2003, page 26).
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Mais effectivement, en cette mi-septembre 2012, il y a plus urgent pour le peuple malgache : sortir définitivement (mais pas n’importe comment) de cette situation extra-constitutionnelle qui dure depuis bientôt quatre ans. Attendons donc patiemment les déclarations prochaines du Président Andry Rajoelina à la tribune de l’ONU.
Dossier de Jeannot RAMAMBAZAFY - 18 septembre 2012