Les Présidents Andry Rajoelina et Jakaya Kikwete, à Dar es Salaam, le 3 mai 2013
La SADC a exprimé ses regrets que ses décisions sur le processus électoral à Madagascar et ses initiatives conçues pour mettre un terme à la crise politique que la Grande île de l’océan Indien traverse, n'ont pas été honorées.
Le président Jakaya Kikwete, actuel Président de la Troïka de la SADC, a exprimé ses regrets, après son entrevue avec le Président malgache Andry Rajoelina, à Dar es Salaam, le vendredi 3 et samedi 4 mai 2013.
Le leader malgache est arrivé en Tanzanie, le soir du vendredi 3 mai 2013 pour une visite officielle de deux jours, afin de consulter le Président Kikwete. Selon M. Salva Rweyemamu, Directeur de la Communication à la présidence tanzanienne, l’entretien s’est essentiellement axé sur les derniers développements de la situation à Madagascar.
"Les deux leaders se sont convenus de se rencontrer de nouveau après l’entretien que le Président Kikwete aura avec les deux autres chefs d'État de la Troïka de la SADC, à propos de ces récents rebondissements ", a déclaré M. Rweyemamu. Il a aussi annoncé que le Président Kikwete demande aux parties prenantes malgaches de promouvoir l'esprit de réconciliation avant, pendant et après les prochaines élections.
Le président Kikwete exige aussi le respect du calendrier électoral élaboré par la CENI-T et l’ONU, conformément à la feuille de route. Le vendredi 3 mai dernier, le nom du président Rajoelina figurait à la 41è place dans la liste officielle des candidats retenus, publiée par la Cour Electorale Spéciale (CES), pour l’élection présidentielle prévue pour le 24 juillet 2013. Or, en janvier 2013, il avait promis de ne pas se présenter afin d’activer la sortie de crise politique que vit son pays, dans une ambiance d’apaisement. Marc Ravalomanana avait également consenti à ne pas se présenter, selon le concept « Ni… ni… ».
Le Président Rajoelina a fait part des tenants et aboutissants de sa décision au Président Kikwete : « A ma grande surprise, j’ai constaté que l’ancien président, Marc Ravalomanana, avait déposé sa candidature à travers son épouse (Lalao Rakotonirainy), malgré un accord de non activité politique signé aussi par le Président Kikwete, le 11 mars 2013. En plus, l’ancien président Didier Ratsiraka (au pouvoir de 1975 à 1993 et de nouveau de 1997 à 2002) a également déposé la sienne. Etant donné que tout le monde peut donc se présenter, il s’agit d’élections libres. Pourquoi, dès lors, ne me présenterai-je pas ? ».
Traduit de l’anglais par Jeannot Ramambazafy – 5 mai 2013
Source : Présidence de la République Unie de Tanzanie