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Cogestion pour un président décidément congestionné (synonymes : embarrassé, embouteillé, encombré, engorgé)
A propos des îles éparses malgaches que sont : Europa, Bassas da India, Juan de Nova, Glorieuses et Tromelin, lors de l’émission « l’invité du zoma » du 9 mai 2014, sur Tv Plus Madagascar, le président élu de tous les Malgaches, a démontré une irresponsabilité inouïe, un anti-patriotisme aigü, en ce qui concerne les cinq îles éparses reconnues par les Nations Unies comme étant malgaches en 1979.
Lors de l'émission du 09 mai 2014. Le Président Rajaonarimampianina face à Onitiana Realy
« Si depuis 40 ans on n’a pas réussi à les récupérer, est-ce qu’il faudrait encore hurler ? Lorsque Jacques Chirac était président, il a parlé d’une possible cogestion. Lors de ma prochaine rencontre avec le Président François Hollande, nous allons nous pencher sur la question ».
Kurt Waldheim, Secrétaire général de l'Onu de 1972 à 1981
Or, au contraire, puisqu’il est donc le président élu de tous les Malgaches, c’est le moment ou jamais de défendre les richesses de Madagascar sous l’égide de l’Onu. Vous ne croyez pas ? La Grande île de l’océan Indien n’est-elle pas une Naton souveraine ? Surtout que dans sa résolution 34/79, l’Assemblée générale de l’Onu a «invité le gouvernement français à entamer sans plus tarder des négociations avec le gouverneÂment malgache en vue de la réintégration des îles précitées (Ndlr : les îles éparses), qui ont été séparées arbitrairement de MadaÂgascar». C’était lors de la 99è séance plénière du 12 décembre 1979, sous la présidence de l’amiral Didier Ignace Ratsiraka.
Mais depuis, et effectivement, aucun des dirigeants élus lui ayant succédé n’a plus pris la peine de relancer la question. Est-ce que le président Rajaonarimampianina veut-il vraiment tourner la page de l’Histoire ou est-ce que cette phrase n’est qu’un énième effet d’annonce ? Petit rappel avant le retour de l’Indépendance de Madagascar.
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Décret n° 60-555 du 1er avril 1960
Le Général Charles de Gaulle en 1960 : implacable
Décret relatif à la situation administrative de certaines îles relevant de la souveraineté de la France
Le président de la République,
Sur le rapport du Premier ministre et du ministre d'Etat,
Vu la Constitution ;
Vu l'acte du 23 août 1892 portant prise de possession, au nom de la France, des îles Glorieuses ;
Vu la prise de possession, au nom de la France, des îles Juan de Nova, Europa et Bassas da India en octobre 1897,
Article 1
Les îles Tromelin, Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India sont placées sous l'autorité du ministre chargé des départements d'outre-mer et des territoires d'outre-mer.
Article 2
Ce ministre peut confier leur administration à l'un des fonctionnaires relevant de son département.
Article 4
Sont abrogées toutes dispositions antérieures contraires à celles du présent décret.
Article 4
Le premier ministre et le ministre d'Etat chargé du Sahara, des départements d'outre-mer et des territoires d'outre-mer sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.
Par le président de la République : CHARLES DE GAULLE
Le Premier ministre, MICHEL DEBRÉ
Le ministre d'Etat, ROBERT LECOURT
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Le Président François Hollande et Annick Girardin
Madagascar va célébrer les 54 ans du retour de son indépendance. Mais, à entendre le nouveau président malgache, avec cette histoire de cogestion, c’est plutôt le retour de la dépendance totale ! En tout cas, il ne fait pas le poids sinon, le président François Hollande serait venu faire un saut dans la Grande île. Mais non, a affirmé Annick Girardin, actuellement à Madagascar et qui a été très vague au sujet de ces îles. « La secrétaire d'état chargée de la francophonie, Annick Girardin, a entamé aujourd'hui une tournée dans l'Océan Indien pour préparer le terrain. Le Président de la République sera à la Réunion les 25 et 26 juillet prochains. Il se rendra également aux Comores et à Mayotte ». (Source : Réunion 1ère)
A présent, non seulement ce nouveau président congestionné applique à la lettre la politique du diviser pour mieux régner de Gallieni, mais parallèlement, il perpétue cet héritage de Charles Gaulle qui a pris soin de publier ce décret avant le 26 juin 1960, date officielle du retour de l’Indépendance. 19 ans plus tard, l’Onu a tranché mais si les dirigeants malgaches, après Didier Ratsiraka ne s’en sont pas occupés, c’est, peut-être, une question de « très haute politique » qui dépasse les 22 millions de Malgaches… Mais pas seulement : c’est une perte pour le pays tout entier, du point de vue économique. Lisez.
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Les îles éparses, réparties dans le canal du MozamÂbique regorgent de richesses naturelles dont du pétrole et du gaz. Les Nations unies, lors de sa 99e séance plénière, le 12 décembre 1979, ont clairement reconnu que ces îles appartiennent à Madagascar.
La France, « État ultra-marin », dispose d’un patrimoine maritime conséquent avec plus de 11 millions de km2 (dont près de 9 millions hors UE). Dans l’océan Indien, les ZEE (zones économiques exclusives) françaises sont insulaires et, pour certaines, non stabilisées. Si les limites territoriales de ZEE entre la Réunion et l’île Maurice et celles entre les Glorieuses et les Seychelles ont été arrêtées par des conventions signées en 1980 et 2001, les autres limites n’ont pas fait l’objet d’accords formalisés avec leurs voisins.
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C’est le cas de Madagascar avec les îles Eparses dans le canal du Mozambique depuis la décision du président Charles de Gaulle, par décret du 1er avril 1960, de rattacher ces territoires au ministère de l’Outre-mer et ainsi de les détacher du gouvernorat de Madagascar à la veille du référendum d’indépendance de la grande île.
Jusqu’à présent, les seuls enjeux économiques dans la zone se limitaient à la pêche ; ils sont désormais de toute autre nature avec la découverte d’immenses champs gaziers et pétroliers. Les multinationales forent désormais dans l’Océan indien à plus de trois kilomètres sous le niveau de la mer, et depuis 2011 les découvertes s’enchaînent, la dernière annoncée fin juin par le groupe américain Anadarko.
La quantité de gaz potentiellement exploitable dans cette zone, allant du sud du Kenya au Mozambique, et englobant Madagascar et les Seychelles, est évaluée à 12.500 milliards de mètres cube par une étude du gouvernement américain (USGS) parue en avril 2012 : « Les découvertes effectuées au large du Mozambique et de la Tanzanie sont énormes et d’envergure mondiale, avec la possibilité qu’on trouve encore davantage, y compris du pétrole », explique Duncan Clarke, de Global Pacific, un consultant basé à Johannesburg cité par l’AFP.
Il est évident que la position géographique des îles éparses au cœur de ce bassin énergétique devient stratégique, l’exploration dans la ZEE de Juan de Nova (une des îles éparses) datant déjà de 2008.
Pour le moment, les revendications territoriales malgaches (elles datent de 1973, l’année où débute l’évacuation des bases navales françaises, dont Diégo- Suarez) sur ces îles minuscules sont discrètes voire inexistantes.
Elles n’ont jamais été très virulentes même depuis que la France a décrété unilatéralement une ZEE autour des Iles Eparses en 1977. Or celle-ci se superpose à la ZEE malgache ce qui laisse présager d’un sérieux contentieux si d’aventure les Malgaches se décidaient vraiment à récupérer ces îlots perdus maintenant que des gisements énergétiques considérables ont été découverts. Source : Billets d’Afrique
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Une fois élu, il fait toujours la moue, c'est tout
Si vraiment le président élu Rajaonarimampianina veut protéger les richesses malgaches -et il ne cesse de le répéter au nom des 22 millions de Malgaches-, c’est le moment ou jamais de relancer les revendications auprès de l’Onu. Surtout que François Hollande ne lui prête aucune considération alors qu’il sera à proximité. Mais qu’espérer ? Plusieurs de ses proches collaborateurs n’ont-ils pas la nationalité… française ?
Un dossier de Jeannot Ramambazafy – 17 juin 2014