« C’est fort, c’est gros, mais c’est faux ». Ne fait-il pas allusion à sa propre personne?
Iavoloha, NLIM, 19 juin 2015. Rencontre secteur privé/secteur public/partenaires techniques et financiers internationaux, pompeusement intitulée « Dialogue » (le mot à la mode de Caen comme les tripes) public/privé et amélioration du climat des affaires ». Ce, en réponse à la crise institutionnelle. Le président élu de tous les Malgaches a, encore une fois de plus et de trop, démontré son esprit retors, vis-à -vis des textes et lois en vigueur.
C’est avec la panoplie gestuelle parfait petit menteur qu’il a osé remettre en question la décision de la HCC qui, pourtant, l’a sauvé du gouffre de la déchéance directe. Il en a même perdu sa façon de s’exprimer en bon français (Vidéo ci-dessous).
« C’est fort, c’est gros, mais c’est faux. On était dans la salle ; les députés qui étaient contre, heu, le vote, étaient dans la salle, on a bien compté, il y avait 76 personnes. Le vote était 125 personnes. Moi, je réagis de manière normale en disant que c’est faux… »
Du coup, il y a eu comme un petit moment de perplexité au sein des personnes présentes qui commencent sérieusement à se poser des questions sur la capacité mentale d’Hery Rajaonarimampianina à gérer les affaires de l’Etat malgache. Que dit, noir sur blanc, l’article 1 de la décision de la HCC de Jean Eric Rakotoarisoa ?
C’est clair et je le réécris noir sur blanc et en capitale : LA DEMANDE DES REQUERANTS EST RECEVABLE. En bon malgache : « Azo raisina ny fangatahan’ireo nanolotra izany ».
Malheureusement, Jean Eric Rakotoarisa et ses huit compagnons de fortune (Ben oui, car 18 milliards ariary, tout de même, ont aussi été retirés mystérieusement de la Banque centrale peu de temps avant la publication de cette décision salvatrice comme l'Armée du Salut), ont littéralement disparus de la circulation, avant de faire placarder cette décision comme s’il s’agissait d’un linge sale dont il fallait se débarrasser sans rendre des… comptes.
Lui, l’expert-comptable, candidat par substitution devenu président de la république par procuration, semble, dès à présent, compter les jours qu’il lui reste au pouvoir et s’exerce donc, déjà , à compter. Mais qu’il ne compte plus sur la majorité des Malgaches qui l’attendent au tournant de ses prochaines turpitudes. Le peuple malgache, en ce mois de juin 2015, n’est plus derrière lui mais en face de lui.
Il semble qu’il va faire tirer sur la foule, comme ses prédécesseurs, si l’on se réfère à la mise en place de ce bataillon anti-émeute. Combien de morts encore avant de quitter le pouvoir par la lucarne de l’infamie ?
Jeannot Ramambazafy – 21 juin 2015, et bonne Fête des Pères à tous. Malgré tout...