L’ami -de nature discrète- de l’université des Trois-Rivières (Québec), nommé ministre des Finances et du Budget par le président Hery Rajaonarimampianina, devrait démontrer plus de personnalité et démissionner avant que son nom ne soit sali encore plus par l’Histoire et son tribunal pour non-assistance de peuple en danger.
En effet, alors que le Premier ministre Jean Ravelonarivo a parlé de 94% de « taux de réussite » de son équipe, Gervais Rakotoarimanana a reconnu que les recettes fiscales mentionnées dans la Loi des finances 2015 initiale n'ont pas été atteintes. Et je vous garantis que ce Gervais, actuellement, n’est pas en train de chanter : « non, rien de rien, non je ne regrette rien » d’Edith Piaf…
Il a admis que l'instabilité politique est source de blocage pour les investisseurs. Et comme d’habitude, à Madagascar, les autres causes proviennent toujours de quelqu’un ou quelque chose d’autre, les dirigeants ne voulant jamais admettre leur part de responsabilité. Et hop: c’est la faute aux catastrophes naturelle (prévisibles chaque année, pourtant) ; et boum: le coupable c’est aussi la baisse du prix du nickel et de cobalt sur le marché international.
Or, d’un autre côté, les droits d’accises sur les boissons alcoolisées ont augmenté de manière très significative. Mais cela n’empêchera pas les Malgaches des couches fragilisées de boire pour oublier leurs… déboires quotidiens. Enfin, les impacts de la hausse des carburants à la pompe commencent à se faire ressentir dans la vie quotidienne du « commun des Malgaches » (dixit Hery Rajaonarimampianina). Attention, danger ! Mais pour qui ?
Jeannot Ramambazafy – 6 juillet 2015