A gauche, Marcus Schneider
Lalatiana RakotonÂdrazafy et Hasina RakotoaÂritsifa au Carlton Anosy, le 22 juillet 2015
Il y avait déjà eu une première édition, au même endroit, organisé par les jeunes leaders du programme YLTP (Youth leadership training program), début juin 2015. Deux candidats seulement avaient répondu présents : Lalatiana RakotonÂdrazafy et Hasina RakotoaÂritsifa. Le thème était : « Ville d’AntaÂnanarivo, un enjeu capital ».
Les deux absentes qui ont eu tort et font du tort à beaucoup de personnes
Pour cette seconde édition, l’invitation avait été lancée plusieurs jours auparavant et émanait de la Fondation Friedrich Ebert. Et horreur : celle que tout le monde attendait, espérait, ne s’est pas pointé. Il s’agit de Lalao Ravalomanana. Certes, Dame Véronique Rajerison n’est pas venue non plus. Mais le grand reproche à faire à l’épouse de Marc, c’est qu’elle venait d’effectuer on-ne-sait-quoi en Allemagne. La moindre des choses aurait été de marquer de sa présence ce débat du 22 juillet 2015, au Carlton Anosy. Hélas. Personnellement, j'appelle cela offense: offense aux autres candidats; offense aux électeurs; offense à l'Allemagne, pays démocratique par excellence. Cela ajouté à un dédain insolent. Diplomatie et tact: où êtes-vous?
Mais laissons la place à Marcus Schneider, dirigeant de la Fondation Friedrich Ebert à Madagascar, qui nous explique les tenants et aboutissants de ce genre de débats. En passant, j'ai filmé ce débat dans son intégralité. Il sera sur www.youtube.com/papizano100 divisé en sept vidéos. Trois sont déjà en ligne dont celle du discours ci-après. Les photos suivront seront sur madagate d'ici peu. Patience.
Jeannot Ramambazafy
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« Chères candidates, chers candidats,
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Au nom de la Fondation Friedrich Ebert, j’ai le grand plaisir de vous souhaiter la bienvenue aujourd’hui, à l’hôtel Carlton, pour ce débat des candidats. Nous sommes très honorés que la grande majorité des neuf candidats -je crois qu’on est à sept- à la mairie, a répondu positivement à notre invitation, qu’ils sont présents ici et qu’ils se sont mis à disposition pour un débat ouvert, pour un débat d’échanges avec les électeurs.
Mesdames et Messieurs, et je m’adresse tout particulièrement à vous, les citoyennes et les citoyens d’Antananarivo.
Merci d’être venus. Nous nous réjouissons beaucoup de votre présence. Votre présence massive démontre l’intérêt que les Tananariviens portent pour la politique et pour cette question cruciale qui est : qui dirigera cette ville, ces cinq ans à venir ? Une ville, comme nous le savons tous, qui est en même temps la Capitale de la république de Madagascar et, certes, la ville la plus grande et la plus importante de tout le pays.
C’est vous les décideurs aujourd’hui car c’est à vous de faire le choix. Et nous espérons que ce débat, aujourd’hui, facilitera cette tâche, vous donnera des idées sur les neuf candidats, sur leur vision, sur leur capacité à vous dresser et à mieux gérer Antananarivo.
Mesdames et Messieurs, la Fondation Friedrich Ebert est une fondation politique allemande présente à Madagascar depuis le jour de l’indépendance. A travers ses actions et ses activités de coopération avec les partis politiques, avec les syndicats et avec la société civile, la FES (Friedrich Ebert Stiftung) a toujours soutenu une vision pluraliste de la démocratie.
La démocratie est bien plus qu’un régime basé sur des simples élections et le calcul d’une majorité. La démocratie garantit la liberté d’expression de chacun et elle s’oppose, ainsi, à la pensée unique et prône l’échange et le débat d’idées. Et le débat que nous allons entamer, aujourd’hui, est un débat qui engage tout le monde, c’est-à -dire tous les citoyens parce que la chose commune, la république, et dans notre cas aujourd’hui la Commune urbaine d’Antananarivo concerne nous tous, jeunes et vieux, riches et pauvres, hommes et femmes.
Notre ville, la ville, les quartiers, les logements, les rues, les écoles, les parcs mais aussi les ordures, l’incivisme, la criminalité… tout çà ce n’est pas l’affaire des politiciens, ce n’est pas l’affaire des candidats présents ici, aujourd’hui, mais c’est l’affaire de tout le monde. Nous voulons donc que ce débat, aujourd’hui, soit le plus ouvert possible. Il donnera une opportunité aux candidats de se présenter, et donnera l’opportunité aux candidats de véhiculer leurs idées et bien sûr aussi de pouvoir convaincre. Mais donnera également la possibilité à tout électeur présent aujourd’hui ici, de poser des questions, d’engager les candidats à clarifier leur position.
Mesdames et Messieurs,
Je veux moi-même partager mon impatience et je vous souhaite donc un excellent débat. Merci beaucoup de votre aimable attention ».
Marcus Schneider