La communauté dite internationale va être contente (mais va-t-elle ouvrir grand son robinet financier pour autant?). En effet, les membres de la CENI (Commission électorale nationale indépendante) sont maintenant connus. Il s’agit de:
Hery Rakotomanana (Ordre des avocats), élu Président de cette CENI; Olivier Ramahavoson (Cour suprême); Ernest Razafindraibe (Présidence); Fano Rakotondrazaka (Ordre des journalistes de Madagascar) Charles Randriarimanana et Fanomezantsoa Rakotonirina (société civile); Philippe Hervé Andriamanantsoa (HCC); Thierry Rakotonarivo (Assemblée nationale).
Ils ont tous prêté serment. Cérémonie très folklorique à Madagascar, le président élu, Hery Rajaonarimampianina, ayant donné l’exemple à suivre… En tout cas, ces « Cénitois » ont hérité d’une place durable. Jusqu’en 2021. Il y aura beaucoup de décès d’ici là . Quoi qu’il en soit, le peuple malgache est devant un énième fait accompli depuis l’accession de ce régime bananier au pouvoir. Et, à Madagascar, plus la couleuvre est grosse, plus elle est avalée sans trop de récriminations. Plus la peine, donc, de dénoncer quoi que ce soit. Ben oui quoi! Il a été élu par le peuple, non? C’est définitivement ancré dans sa tête qu’il peut faire ce qu’il veut, tout ce qu’il veut.
Il ? C’est, évidemment, Hery Rajaonarimampianina qui compte se représenter en 2018 et se faire réélire grâce à ses robots voraces d’ariary en millions. Car la composition de cette CENI est tout ce que vous voulez sauf indépendante. A quoi bon présenter ses membres ici. Seulement, je vous l’ai déjà dit, Dieu est très espiègle. Etant Amour, il trouve toujours le moyen de faire périr par l’épée celui qui tue par l’épée. Et il ne prévient plus, arrivé à un certain stade de « satanisation ». Pour l’heure, tout est coups d’épée dans l’eau de la part de ceux qui crient et décrient la vérité qui prévaut sur le terrain.
Un proverbe dit : « 99 jours pour le voleur, un jour pour le grand patron ». Ce proverbe signifie que l’employé peut voler ou tromper son patron tant qu’il veut, il suffit qu’il se fasse prendre une seule fois pour que tout s’arrête définitivement. Je me conforte et me réconforte à cette idée, car un président de la république n’est-il pas l’employé du peuple qui paie son salaire? Mais le grand patron, c’est Dieu. Alors qu’il reste au pouvoir durant 99 ans (ce qui est totalement impossible), même dans ma tombe je saurai qu’il finira très mal. Et lorsqu’on sait qu’un minuscule grain de sable peut enrayer une machine de plusieurs tonnes, qu’il continue donc dans sa folie… inhumaine.
Le plus malheureux est que, plus le temps passe, plus il entraine le pays et son peuple vers une « démadagascarisation » totale, avec son incompétence et son incapacité à voir les réalités en face, aveuglé par ces milliards qui lui tombent comme une manne céleste et les voyages à gogo aux frais de ce peuple battu avant même de combattre quoi que ce soit. Ce, grâce au suffrage universel suivi des petites mallettes miraculeuses. Mais, après seulement deux ans de pouvoir, le remord le ronge déjà . Il ne tient plus place et il ne le fait pas exprès. Voyez-le lorsqu’il s’adresse à un public: il sursaute sur certains mots comme pour se justifier d’un mensonge avéré.
Alors, bravo, Monsieur le Président! Le peuple est résigné, fatigué, paupérisé, il ne peut plus que subir et survivre comme il peut. Vous n’avez donc plus aucune légitimité populaire. Aussi, souvenez-vous du proverbe: « Andriamanitra tsy andrinao, andrinay foana »(C’est pour les lecteurs qui comprennent la langue malgache).
NEMO AUDITUR PROPRIAM TURPITUDINEM ALLEGANS
Jeannot Ramambazafy – 31 octobre 2015