ICI DES VIDEOS RELATIVES AUX ILES EPARSES
Au début de la semaine prochaine, après la Toussaint et la fête des morts 2015, le régime Hvm va encore mobiliser l’Emmoreg (Etat-major mixte opérationnel régional, composé surtout de gendarmes) face aux revendications patriotismes de la rétrocession des îles éparses malgaches à Madagascar. Vive la démocratie rajaonarimampienne ! En attendant de compter les blessés voire les morts et les futurs prisonniers, voici un dossier authentiquement historique. Pour ne pas mourir idiot ou sous les effets des gaz lacrymogènes du Général Florens Rakotomahanina…
Dans la période de la première campagne électorale présidentielle de 2013, l’ancien président Didier Ratsiraka -candidat disqualifié pour raisons politique, comme Andry Rajoelina et Lalao Ravalomanana ainsi que les docteurs Kolo Roger et Jules Etienne (ces deux derniers ont été remplacés au dernier moment par Hery Rajaonarimampianina)- avait répondu à la question posée par notre confrère Bilal Tarabey (correspondant de France 24 et de Rfi), à propos des îles éparses. Extraits de la réponse de l'Amiral.
Et c'est très intéressant, même si Didier Ratsiraka n’a pas donné d’explications ni sa vision sur « l’abandon » des négociations par la suite, par ses successeurs élus, et jusqu’en cette année 2015 avec Hery Rajaonarimampianina qui avait promis de se battre, de se battre « dur » (« Hiady mafy »). Personne ne l'a forcé à dire çà . Et c'est avec désinvolture voire avec mépris qu'il s'est dédit, une fois élu. On est patriote ou on ne l'est pas.
Bilal Tarabey. En 1979, il y a eu une résolution des Nations Unies qui a demandé à la France de rétrocéder les îles éparses à Madagascar. Cette résolution, aujourd’hui, n’a toujours pas été appliquée, malgré le fait que, dans la résolution, il y a explicitement écrit que la France, à l’époque, devait engager des négociations au plus vite, en vue de la rétrocession de ces îles.
Le dernier détail, c’est que, selon des missions d’exploration de diverses compagnies pétrolière, révèlent des ressources en pétrole et en gaz qualifiées de relativement grandes, si ce n’est gigantesque. La question c’est: est-ce qu’il y a déjà eu des négociations entre la France et l’état malgache pour rétrocéder ces îles? Si oui, pourquoi ces iles sont toujours françaises? Si non, pourquoi?
Didier Ratsiraka: « C’est une bonne question mais je vais peut-être vous apporter une mauvaise réponse… Oui, il y a eu négociations. J’ai négocié cela. C’est écrit : l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation. A l’époque, il y avait Madagascar et Mascareignes y compris même les Comores, mais on n’a pas revendiqué les Comores (..). J’étais déjà à Juan de Nova avec le « Mailaka », un bâtiment de guerre. Pendant que je me morfondais à Paris, la France et l’île Maurice se sont partagé l’île de Tromelin. Ce que je trouve inacceptable. C’est peut-être pour çà qu’on me disqualifie aujourd’hui. C’est inacceptable ! Il y a eu des négociations puisqu’à l’époque, on savait qu’il y avait la zone économique exclusive. J’ai été un des premiers sinon le premier parmi les pays du Tiers-monde, à négocier les droits de la mer, et on savait qu’il y avait nodules de manganèse et de nickel dans les profondeurs, surtout dans l’océan Indien où il n’y a presque pas de plateau continental et on tombe tout de suite dans la fosse abyssale (…).
"Je les revendiquerai (...). Pour moi ces îles sont malgaches"
« Je les revendiquerai si j’étais aux affaires mais, à mon âge, au jusant de ma vie et à l’automne de ma chienne de vie politique, je n’ai pas beaucoup d’espoir de revenir au pouvoir mais, encore une fois, j’écrirai çà dans mon testament. Pour moi ces îles sont malgaches, à charge pour nous de négocier avec tel ou tel pays, de travailler ensemble pour exploiter les fonds marins ».
"Il y a 4.500 mille milliards pieds cube de gaz là  !"
« Vous avez raison : au large de Juan de Nova et Europa, sur le plateau continental malgache, jusqu’à la Tanzanie et au Mozambique, il y a 4.5 trillions cubic feet de gaz, 4,5 mille milliards de pieds cube de gaz ! Plus que le Qatar. Et on laisse tomber çà  ! Et pourquoi voulez-vous que je ne parle pas d’indépendance nationale et de souveraineté nationale ? C’est pas un propos salace ; c’est pas un gros mot ! Il y a 4.500 mille milliards pieds cube de gaz là  ! Moi je ne peux quand même pas laisser les gens exploiter çà à notre dépend ! Voilà pourquoi on dit : Ratsiraka donnez le pouvoir à quelqu’un d’autre. Mais, est-ce qu’ils ont pensé à çà  ? ».
Dossier de Jeannot Ramambazafy – 1er novembre 2015