Dans le cadre du 2ème Forum économique de la Francophonie, organisé le 27 novembre 2015, à Paris, le président malgache, Hery Rajaonarimampianina a été interviewé par des journalistes français. Vous conviendrez, après avoir lu ses déclarations que, presque deux ans après son accession au pouvoir, il en est encore à parler de « mise en place d’état de droit et de bonne gouvernance », mais aussi de parler au conditionnel. Et en disant, « je crois », il n’est plus du tout sûr de lui. Enfin, il ne dit jamais comment il va procéder. Tout est de domaine des intentions dont l'enfer est pavé. Du coup, on a la très mauvaise impression qu’il parle pour quelqu’un d’autre et que tout cela ne le concerne pas.
Et l’on se demande aussi à qui s’adresse vraiment ce genre de déclaration qui n’apporte rien de concret dans la vie des Malgaches. Invraisemblable mais vrai. Lisez ! Son discours, proprement dit lors du Fourm, sera ici, sur madagate d’ici peu. Avec la vidéo (ICI), of course. C’est çà l’Histoire : ne pas laisser tomber dans l’oubli les faits, gestes et paroles des dirigeants. Ensuite, c’est le tribunal de cette Histoire qui jugera. Plus ils cachent les faits, plus ils se cachent -de leur peuple en l’occurrence ici, pour Hery Rajaonarimampianina qui a quitté le pays en catimini, sans aucun communiqué officiel- et plus ils seront à découvert. Cacher quelque chose, pour le commun des Malgaches, c’est déjà ne pas avoir la conscience tranquille. Mais pour un président élu, c’est un grave manquement à la redevabilité. Je répèterai toujours qu’il reste mon valet et c’est moi qui contribue à payer son salaire. Les électeurs oublient trop cet été de fait vrai. Mais où diable trouve-t-il des sous pour autre chose de plus cher et de plus personnel ?...
« Lorsqu’on parle d’initiatives, ils, elles sont de plusieurs ordres, hein. Hem, la première, je crois, c’est l’engagement qu’un chef d’état, heu, pourrait prendre et devrait prendre à l’endroit, heu, d’un développement économique tout court de son pays et de l’espace francophone, hein. Heu, je crois que ce sont les engagements pour mettre en place l’état de droit, heu, pour lutter contre la corruption, heu, pour mettre en place la bonne gouvernance, un environnement sécuritaire. Ce sont, je crois, des engagements, heu, forts sur, heu, sur le plan politique.
Heu, sur d’autres sujets, hem, un peu plus spécifiques, heu moi je dirais tout simplement, cet engagement et, heu, ces initiatives qu’on devrait prendre à l’endroit de la jeunesse qui constitue plus de la moitié de la population. Cette proportion, heu, de jeunes dans la population est à la fois un Défi ; c’est à la fois, heu, aussi une menace si on ne s’en occupe pas.
Donc, aujourd’hui, il s’agirait de, heu, de mettre en place un bon système éducatif, hein, pour développer la formation technique et professionnelle, par exemple. Heu, l’idée, derrière tout çà , c’est de pouvoir, heu, heu, harmoniser, si vous voulez, les besoins, heu, du marché de l’emploi avec la formation des jeunes. Y’a aussi, heu, je crois, la promotion qu’on devrait faire, au niveau des jeunes, de pouvoir rester, heu, chez eux, heu, dans leur pays, dans leur environnement ».
Transcription intégrale au prononcé : Jeannot Ramambazafy