Ce qui suit constitue la retranscription, pour les archives de l’Histoire, des déclarations du président Hery Rajaonarimampianina, hors du contexte de la Francophonie. C’était le 14 septembre 2016, sur TV5MONDE, dans l’émission 56’.
La priorité ?
C’est réduire la pauvreté. Vous savez très bien que 80% de la population malgache travaillent dans l’agriculture, donc il faut qu’on développe, heu, cette agriculture pour passer de l’agriculture de subsistance, hein, à une agriculture orientée vers le marché
En deux ans, justement, qu’avez-vous fait dans le domaine de l’agriculture ?
Ben on déjà travaillé dans çà et laissez-moi vous dire qu’on a, heu, un modèle heu je dirais réussi dans ce cadre-là , dans la région du Sud-Ouest, par exemple, avec l’appui des bailleurs de fonds. Donc, on a un projet intégré où on a construit un grand barrage hydroagricole qui va irriguer, heu, des dizaines de milliers de, heu, d’hectares. Et aujourd’hui, juste après, heu, un an, aujourd’hui la production rizicole a plus que triplé -parce qu’on a une productivité qui est très faible- ; donc çà a triplé et, en plus, on a deux récoltes parce que l’eau est là , l’irrigation est là , donc on sent, on voit, aujourd’hui on peut le vérifier qu’il y a une amélioration des conditions de vie de la population dans cette région-là .
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CESSONS D'AVOIR LA MEMOIRE COURTE, EN CE SIECLE DES NTIC. INTERMÈDE DE L’HISTOIRE QUI PROUVE QUE HERY RAJAONARIMAMPIANINA, PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE IGNORE CE QUE CONTINUITÉ DE L’ÉTAT VEUT DIRE, ET QUI RÉVÈLE SON MANQUE TOTALEMENT D’HUMILITÉ, AINSI QUE BIEN D’AUTRES INAUGURATIONS QU’IL S’ACCAPARE SANS VERGOGNE. SON CONCEPT DE "RUPTURE DANS LA CONTINUITÉ" EST UN NON-SENS POUR LES IMBÉCILES PAS HEUREUX DU TOUT
Bevoay, Morombe, 14 septembre 2012. Lancement officiel du projet agricole de réaménagement de périmètres rizicoles du Bas Mangoky. A gauche: Andry Rajoelina, président de la transition conversant avec Roland Ravatomanga alors ministre de l'Agriculture; à l'extrême-droite: Hery Rajaonarimampianina alors inamovible ministre des finances et du Budget.
Cliquez sur la photo pour découvrir la vérité sur le projet agricole de réaménagement de périmètres rizicoles du Bas Mangoky
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A présent, poursuivons la transcription de ses déclarations sur TV5MONDE du 14 septembre 2016, car les écrits restent. A vous de voir si tout répond et correspond à la réalité de l’Espace malgachophone (ICI) en cette mi-septembre 2016
Quel est le malaise, quel est le problème à Madagascar ?
Comme je vous dis, c’est très simple, c’est heu, c’est la réalité politique qui a prévalu pendant ces, heu, plusieurs décennies, qui ont fait que, heu, y’avait toujours des crises cycliques, heu, à Madagascar.
Mais qu’est-ce qui explique ces crises ? Est-ce que c’est la fragilité institutionnelle ?
Il y a de çà , mais le plus important c’est de dire que s’il y avait 13 chefs d’Etat, heu, à Madagascar depuis l’indépendance, 6 seulement, heu, sont issus de, d’élections. Donc, c’est pour vous dire que c’est l’alternance démocratique basée sur les élections qui manquait. Et je pense que c’est çà le socle d’une stabilité politique, et c’est, heu, sur ce socle-là , bien évidemment, qu’on pourrait mettre en place des institutions, heu, solides, heu pour asseoir cette stabilité à la fois institutionnelle et la stabilité politique aussi. Donc, je pense que çà c’est fondamental, et bien évidemment aussi, heu, je le crois, c’est, heu, l’absence de véritables projets structurants pour l’économie; de projets inclusifs, durables, heu, avec une vision à long terme, heu, je pense que c’est maintenant que nous sommes en train de le mettre en place.
Relations de Madagascar avec la France ?
Eh ben de bonnes relations, heu, y’a pas d’ombres au tableau, heu la France reste un partenaire important et stratégique, heu, pour Madagascar. Heu, beaucoup d’opérateurs, heu, français, d’entreprises françaises, heu, sont à Madagascar, donc je pense que, avec la tenue de la Francophonie !...
Mais sur le plan politique, par rapport aux crises qu’on évoquait ?
Ben écoutez, heu, heu, je pense que la France nous a appuyés pour, heu, justement solidifier ce que j’appelais tout à l’heure le socle de la démocratie.
Insécurité : que comptez-vous faire ?
Ecoutez, l’insécurité est vraiment une priorité pour nous. Heu, l’insécurité a toujours existé ; le risque zéro, aujourd’hui, heu, de par le monde, heu n’existe pas. Donc, on met beaucoup d’emphase sur cet aspect, ‘y a beaucoup de, heu, je veux dire, de décisions qui ont été prises au niveau institutionnel, au niveau des régions pour heu, éradiquer le, heu, l’insécurité. On sensibilise aussi la population, bien évidemment, en disant que, heu, la sécurité, heu, est une affaire, heu, de tous quoi. Donc, je pense qu’il y a des développements, ce n’est pas toujours très évident, mais je pense qu’on progresse, heu, dans ce cadre-là . Heu, il ne faut pas non plus exagérer, hein. Au niveau des informations, lorsqu’il y avait, à juste titre, ce que vous mentionniez tout à l’heure, heu, de jeunes Français qui, heu, ont été trouvés assassinés, heu, dans une île, heu, les premiers résultats ont démontré que c’était des raisons plutôt passionnelles qui ont entrainé ces crimes-là . Donc, à mon avis, ne devraient pas affecter ni le tourisme ni la sécurité en général.
Que comptez-vous faire pour lutter contre la corruption ?
Ben vous avez bien raison, hein : c’est, heu, une aussi, heu, priorité que, heu, que j’ai annoncé depuis mon investiture (Ndlr : janvier 2014). C’est la lutte contre la corruption. C’est, heu, vraiment ancré déjà dans certaines pratiques, heu, donc, heu. Moi, en tout cas, j’ai annoncé ma volonté de combattre la corruption jusqu’au bout, avec toute l’énergie qu’il faut. Heu, je mobilise, heu, tout le monde pour cela, heu, je mobilise les institutions pour cela; heu, je mobilise l’armée, heu, pour cela. Heu, je pense que c’est, heu, dans le cadre d’un effort commun, conjugué et cohérent qu’on va pouvoir combattre la corruption et, bien évidemment, il faut s’atteler aussi au développement économique, hein. Parce que la pauvreté est aussi, heu, un terreau si vous voulez, heu, pour heu, le développement de la corruption, malheureusement.
Transcription : Jeannot Ramambazafy – 16 septembre 2016