Le 29 janvier 2019, Andry Rajoelina, Président de la République, est descendu dans le Sud de Madagascar, plus précisément dans les chefs-lieux de district de Beloha Androy et d'Ampanihy. Il était accompagné de la ministre de la Population, Naharimamy Lucien Irmah, du ministre des Affaires étrangères, Naina Andriantsitohaina et du Secrétaire d’État à la Gendarmerie, le Général Richard Ravalomanana.
Étaient présents également, des membres de la Communauté internationale entrant dans ce qu’on appelle « partenaires techniques et financiers » ou PTF (liste ci-dessus). Le but de cette première descente pour le président malgache fraîchement élu était de constater de visu l’impact de l’insécurité alimentaire affectant les populations de ces deux districts. Ce, pour établir et mettre en œuvre, as soon as possible, des solutions durables afin de sortir le Sud de la Grande île de l’océan Indien, de cette éternelle situation de crise alimentaire récurrente (Kere), et pour remettre à ces populations des aides humanitaires d’urgence à son nom personnel et au nom de l’État.
A Ampanihy, le Président Andry Rajoelina s’est entretenu directement avec les bénéficiaires de la protection sociale. Ainsi, 70.000 Ariary en espèces ont été remis à chaque mère de famille bénéficiaire de ce projet. Il a exhorté la ministre de tutelle de bien s’assurer rigoureusement du suivi rigoureux dans la mise en œuvre dudit projet.
Selon un rapport conjoint publié par le BNGRC et l’équipe humanitaire Pays, et concernant les deux districts, plus de 460 000 personnes ont besoin d’une aide humanitaire immédiate, suite aux effets du phénomène El NINO de l’année 2018. Plusieurs mesures sont déjà mises en œuvre par le gouvernement avec l’appui des partenaires. Pour le Ministère en Charge de la Protection Sociale, un projet FIAVOTA, qui est un programme de Filets Sociaux de Sécurité pour le Développement humain, a été mise en œuvre depuis 2016 jusqu’en 2019, avec un appui financier de plus de 35 millions USD de la Banque mondiale et 2.43 Millions USD émanant de l’UNICEF.
Ce projet cible plus de 190 000 personnes touchées par la sècheresse des régions Anosy et Androy, incluant autour de 25 000 personnes à Beloha. La situation d’urgence en 2018, suite à la sècheresse qui a affecté les districts de Beloha et d’Ampanihy, a poussé le PAM à collaborer avec le Ministère en Charge de la Protection Sociale afin de sauver des vies. Dans ce contexte, une contribution financière de plus de 1,147 millions USD a été allouée à Beloha, couvrant 59 525 personnes, et plus de 1,5 millions USD à Ampanihy touchant près de 80 000 personnes. Ce, dans le cadre du transfert monétaire direct pour les ménages vulnérables. Ces transferts, évalués à 70 000 ariary par mois et par ménage, serviront à couvrir les dépenses nutritionnelles pendant la période de soudure, de novembre 2018 à juin 2019 à travers le projet « Toseke Vonje Aigne » ou « Appui pour sauver des vies ».
Concernant les activités avec les PTF, toutes les institutions présentes et/ou représentées ont communiqué les activités réalisées avec le gouvernement et les perspectives à mettre en œuvre, afin de résoudre les problèmes récurrents du grand Sud de Madagascar, qui sont : le Kere apparaissant systématiquement tous les deux ans ; le non accès à l’eau potable ; le sous-développement socio-économique ; les problèmes sanitaires et d’hygiène ; le dysfonctionnement de l’éducation ; le délabrement du réseau routiers, la pénurie des semences adaptées aux régions concernées…
Lors de son intervention, le Président Andry Rajoelina a déclaré que, dorénavant, il importait de coordonner les actions humanitaires avec celles du développement durable. Ce, à travers une approche structurante, sous le leadership de l’État. Puis, il a promis solennellement que tous les indicateurs seront améliorés voire multipliés par 2 ou par 3 d’ici un an.
Jeannot Ramambazafy – Photos fournies
NB : C’est ce genre d’article qui doit apparaître en priorité sur le site officiel de la Présidence de Madagascar. Ainsi, si Andry Rajoelina est prêt depuis 4 ans pour développer Madagascar, il semble bien que son entourage ne suit pas, en matière de communication institutionnelle. D’où mon dossier (ICI).
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