Décidément, lorsqu'on n'a pas la conscience tranquille, on commet toujours la bêtise à ne pas faire, au moment où on s'y attend le moins. Ainsi de l'ambassadrice Véronique Vouland-Aneini qui, lors d'une interview improvisée à laquelle elle ne s'attendait pas, eu un réflexe de prisonnier en cavale, en se dérobant et de moi et de ma simple question. C'était à la Résidence de France à Ivandry, le 14 juillet 2019.
Loin de moi l'idée de la harceler mais je tenais à la remercier de m'avoir invité personnellement et non pas en tant que journaliste, puis de lui demander son meilleur souvenir qu'elle retiendra de Madagascar. Elle a été très bizarre en répondant dans sa fuite, protégée par deux gardes français en tenue : “cette célébration à laquelle vous participez”. Drôle de réponse et à chacun son interprétation. Mais elle a du se souvenir dans quel journal je collabore (celui que vous tenez en main appartenant à Rolland Hubert alias Lola Rasoamaharo), hormis le fait d'être rédacteur en chef de madagate.org.
En tout cas, je n'avais nullement l'intention de lui poser des questions sur ses menées subversives qui vont à l'encontre de toute notion de souveraineté nationale. Mais son comportement étrange, lors de son dernier 14 juillet à Madagascar m'a amené à faire quelques recherches. Et je suis tombé sur sa lettre adressée, le 12 juillet 2019, au ministre malagasy des Affaires étrangères, au ministre malagasy de l'Aménagement du Territoire, de l'Habitat et des travaux publics, et à la mairesse de la ville d'Antananarivo. Et bien, à mon avis et celui de beaucoup de personnalités et personnes qui ont suivi et suivent cette affaire de mur mitoyen à la Résidence de France à Ivandry -qui, en réalité, ne gêne personne en matière de sécurité et circulation-, cette lettre est sèche et dépasse la bienséance en matière de diplomatie.
Cette lettre que je transcris ici, au cas où le fac-similé ne serait pas clair aux mal-voyants ou à ceux qui font exprès d'être aveugles et aveuglés, n'est rien d'autre qu'une sommation, un ordre écrit déplacé de la part d'une diplomate en fin de mission, qui a oublié la ponctuation, les virgules en particulier. En voici donc la teneur: “Monsieur le ministre, je constate que le mur construit par M. RASOAMAHARO qui avait été détruit sur ordre de la Mairie est en train d'être reconstruit. Un permis de construire délivré le 11 juillet 2019 par le Préfet de police est affiché. Le voisinage n'a pas été consulté avant la délivrance de ce permis comme cela aurait du être le cas s'agissant d'une zone diplomatique résidentielle. Aussi, je vous demande Monsieur le Ministre de bien vouloir prendre les dispositions nécessaires pour faire cesser immédiatement la construction de ce mur”. Suit une formule de politesse d'usage sans plus.
Au départ de cette très mauvais foi anti-diplomatique, une “doléance” adressée à la Commune urbaine d'Antananarivo, à propos “d'une construction en cours avoisinant la Résidence de France à Ivandry” qui engendrerait “des difficultés de circulation” et “augmenterait de manière prévisible des flux de véhicules liés aux nouveaux logements”, en vertu du renforcement “de la sécurité des zones résidentielles diplomatiques”. Je ne suis pas fortiche ni spécialiste des “zones diplomatiques résidentielle” mais Mme Vouland-Aneini sait-elle où se situe l'ambassade d'Afrique du Sud à Antananarivo? Qui aurait du consulter qui?
En tout cas, avec sa mentalité à la gallieni sur les bords, elle aurait fait raser tout le quartier entourant cette ambassade sud-africaine. Quelle mouche l'a donc piqué juste avant son départ sous les cieux jordaniens qui ne seront certainement pas plus cléments que “l'Ambanlanitra malagasy”... En réalité, il s'agit d'une vengeance dénuée de bon sens de la part d'une diplomate. En effet, il est clair qu'elle n'a pas digéré l'article à la Une de “La Gazette de la Grande île” en date du 11 juin 2019 intitulé : “Véronique Vouland-Aneini: bon débarras!”. Article co-signé par Ranary et Lola R. Qui n'est autre que le “M. RASOAMAHARO” de son ordre écrit à l'adresse du MAE, Naina Andriantsitohaina. En langue malagasy, elle aurait écrit, comme Fanirisoa Ernaivo, une authentique fuyarde: “Esory miaraka amin'ny vava”...
En ayant lu la chute de cet article, elle aurait du faire attention. Mais aveuglée par la vengeance, elle a commis une erreur qu'elle n'aurait pas du commettre. Voici cette chute: “ (...) Enfin, il faut espérer que le successeur de Madame Véronique Vouland-Aneini à l’ambassade de France dans la Grande Ile sera un diplomate plus fin et converti à l’intelligence. Il n’est pas dans l’intérêt du Président Emmanuel Macron de nommer, au poste d’ambassadeur, un charlot peu respectueux de la souveraineté des Malgaches sur leur territoire. Si c’était le cas, notre journal se fera le plaisir de rappeler, inlassablement et dans un langage peu diplomatique, que Madagascar n’est pas un département français, ni un territoire d’outre-mer”. Lola R. Et Ranary
Mais dans cette histoire du mur sa honte et de l'ensemble de la diplomatie française, elle a utilisé ces pions trop contents de se (re)mettre sous les feux de la rampe. Il s'agit du couple Marc Ravalomanana et son épouse Lalao née Rakotonirainy, francophobes abandonnés par leurs alliés anglo-saxons (U.S.A. Et Allemagne). Dès son arrivée, il y a quatre ans, Véronique Vouland-Aneini a démontré son habilité à créer la zizanie. Joseph Gallieni n'a-t-il pas mis en pratique le fait qu'il faut diviser pour mieux régner? Oubliées les dispositions de la résolution 34 /91 du 12 décembre 1979 et de la résolution de 35/123 du 11 décembre 1980 des Nations unies stipulent bien : 4. Prend acte du rapport du Secrétaire général des Nations Unies sur la question des îles malgaches Glorieuses, Juan de Nova, Europa et Bassas da India et 7. Déplore vivement que le Gouvernement français persiste à prendre des décisions en violation de la loi internationale sur les droits des peuples à disposer d’eux-mêmes et en violation des droits de propriété de Madagascar sur ces îles.
Le 19 octobre 2015, lors de sa visite à l'Hôtel de ville pour aller saluer sa chère Lalao, cette Véronique -qui n'a rien de Sanson du tout- a tout simplement déclaré: «Les îles éparses appartiennent à la France». Comme çà. Elle n'aurait pas été diplomate (mais l'est-elle vraiment?), chef de mission en plus, elle aurait bien ajouté: et tant pis pour votre gueule! Dès le début donc, Dada et Neny étaient ses marionnettes qu'elle utilisait pour créer la division au sein d'une classe politique ayant perdu ses propres repères. Quelle aubaine pour un Marc -qui ne savait déjà plus qui il était et qui il devrait être-, d'avoir été invité pour un repas d'adieu chez Vero d'Ivandry... Ce qui a amené illico à la destruction expresse de ce mur devenu le mur des lamentations (“Wailing Wall”) revanchardes de la “French woman diplomate”...
En tout cas, cette histoire va mal finir pour Véronique Vouland-Aneini déjà sur le départ pourtant. Mais déjà, de l'avis de grand nombre de personnalités et de personnes, elle laisser un très mauvais souvenir de son “malagasy trip”... Et son malagasy estropié révélé le 14 juillet 2019, après quatre années de séjour, pourtant, ne va pas arranger le souvenir qu'il restera d'elle vis-à-vis de Malagasy. Je me demande si elle ne l'a pas fait exprès, à force d'être trop... diplomate. Heu, je vous rappelle qu'un des synonymes de ce mot est “hypocrite”. Bon vent Véronique, malgré tout et tout!
Jeannot Ramambazafy
Dossier également publié dans "La Gazette de la Grande île" du mercredi 17 Juillet 2019