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CRBC. Les autres Chinois escamotés par la corruption au sommet de l’Etat malgache

Il faut faire la part de choses. Comme je l’ai déjà écrit dans un autre dossier, il y a Chinois et Chinois (ICI). Avant toute chose, et pour bien comprendre pourquoi la Chine est à sa place actuelle à l’échelle mondiale, ci-après un tableau de son histoire et un historique assez concis des Chinois à Madagascar.


Quoi qu'on dise, les Chinois ont une civilisation de plus de 5000 ans. Ils sont toujours allés de l'avant.


Place Tiananmen, 4 juin 1989. "Le pouvoir absolu corrompt absolument". Ces milliers d'étudiants chinois vont être massacrés par l'armée avec des chars et des armes lourdes (ICI). Mais plus rien ne sera plus tout à fait comme avant même si c'est toujours le parti communiste qui dirige.

Et malgré les drames et tragédies qu'ils ont traversé sur plusieurs générations, pour le moment, ils constituent plus du 1/7 de la population mondiale
(ICI WORLDOMETERS EN TEMPS REEL)

L’arrivée des Chinois à Madagascar


A partir du 6 août 1896, Madagascar est devenue une colonie de la France. L’objectif de toute colonie est de s’accaparer des richesses locales et de les exporter. D’où l’importance de la création des infrastructures pour ce faire, notamment le chemin de fer. Ainsi, au début du 19è siècle, l'autorité coloniale a fait appel à la main-d'œuvre chinoise « bon marché, disciplinée et travailleuse », pour la construction de la ligne TCE (Tananarive-Côte Est) vers Tamatave. Ces tout premiers chinois venaient de la province de Fou Kien et n’avaient rien du tout en arrivant à Madagascar. En passant, il y avait aussi des Indiens (de L’inde) mais c’est une autre histoire…

Par la suite, ils ont été remplacés par des Cantonnais. Afin de faciliter leur travail, il était important qu’ils parlent la même langue. Le Cantonnais fut adopté. Ainsi, l'autorité coloniale se faisait accompagner par un Cantonnais au port de débarquement de Tamatave pour sélectionner uniquement les Cantonnais. Les Chinois des autres provinces: Fou Kien, Hakkas, Shangaï et autres ont tous été refoulés.


Coolies en 1869, aux Etats-Unis, lors de la construction du premier chemin de fer transcontinental. La compagnie Union Pacific Railroad estimait que les Chinois avaient toutes les qualités et l'expérience requises pour les travaux. Ces coolies furent une main-d’œuvre plus efficace et meilleure marché que les Européens ou les Américains. En 1868, ils représentent 2/3 de la main-d’œuvre. Ils recevaient un salaire inférieur à 35 dollars par mois et devaient construire leur propre abri

A l’époque,le travail était dur et le salaire très bas (« karama varimasaka »). C’est pour cela qu’on les appelait « coolies » (ce mot renvoie au terme tamoul signifiant « salaire ». En chinois et en japonais, il peut faire référence à une façon brutale d'utiliser de la main-d'œuvre, mais aussi à la dureté du travail). Une fois la construction du chemin de fer achevée (1901-1936 avec les lignes TLA-TA et FCE mais aussi la construction du canal des Pangalanes), si une partie de ces travailleurs ont quitté Madagascar en quête de nouvelles constructions de chemins de fer ailleurs (aux US.A., au Canada, par exemple), une autre partie est restée faire du commerce. Et c’est à partir de Tamatave que les Chinois se sont éparpillés à travers toute la Grande île.

Grands travailleurs, patients, ils s'adaptaient facilement aux conditions locales. Solidaires, ils avaient un projet de société: instituer une congrégation chinoise et construire un bâtiment servant de lieu de réunion. Lors du mariage de l'enfant d'un des membres, tous les Chinois de la place étaient invités y compris les métis. Le bâtiment servait également aux veillées mortuaires. A Antananarivo, ce bâtiment se trouve à Behoririka. En ces temps-là, ces premiers Chinois avaient une forte motivation: chercher de l'argent et revenir à Canton une fois fortune faite. Conséquence de cet objectif: ils ne s'intéressaient pas aux biens immobiliers en général. De toute façon, la loi domaniale ne le leur permettait pas en raison de leur qualité d'étranger. Seul le commerce était permis par l'autorité coloniale.

Du point de vue politique, lorsque Madagascar a recouvré son indépendance, en 1960, c'est la Chine de Taïwan qui avait été reconnue par l’Etat malgache. Il faudra attendre 1998 pour que celui-ci reconnaisse définitivement la « Grande Chine » ou République Populaire de Chine (RPC). La majorité des pionniers chinois ont disparu, laissant la place à une nouvelle génération née à Madagascar, composée de purs et de métis. Ces derniers possèdent la nationalité malgache. Quant aux purs, certains ont demandé leur naturalisation malgache.


Formule répandue à Antanarivo: galerie marchande, hôtel, salle de jeux, restaurant

Lors de la rétrocession de Hong Kong à la Chine continentale, par les Anglais, le 1er juillet 1997, d’autres Chinois, plus riches que leurs prédécesseurs, arrivèrent à Madagascar avec une autre approche: investir dans l’immobilier. Voilà comment est né Chinatown à Behoririka… et comment se sont multipliés les hôtels-restaurants-casinos dans toute l’île. Pour ces Chinois-là, qui vivent en cercle fermé, avec de l’argent on peut tout faire, tout acheter… Et ils sont toujours "bien" avec les dirigeants... Le règne du nerf de la guerre a débuté. A qui jeter la première pierre ? Aux corrupteurs chinois ou aux corrompus malgaches? Et malheureusement, ce régime dirigé par Hery Rajaonarimampiana, pourtant élu « démocratiquement », n’a fait qu’accentuer cet état de corruption qui s’est généralisé en trois ans de pouvoir.

La fantastique histoire de la CRBC


Au milieu de tout cela, une autre catégorie de Chinois qui, lentement mais sûrement, ont réussi à se hisser au sommet mondial en matière de construction prise d’une manière globale. Voici la fantastique histoire de la China Bridge and Road Corporation (CRBC). Car, encore une fois, il y a Chinois et… Chinois. Et, après la lecture de ce dossier, vous comprendrez que le pouvoir Hvm/Rajaonarimampianina ne suit aucune norme, aucun principe de gouvernance, trop occupé à vouloir s’enrichir sans penser aux lendemains des générations malgaches et à venir.

Attention au coup de boomerang, car le pouvoir n’a jamais été éternel, tandis que ce que les efforts entrepris par les Chinois de la CRBC demeureront et s’amélioreront toujours. Pour la CRBC, « créer ensemble un avenir prometteur », n’est pas qu’un simple slogan « vita gasy »… Notons enfin qu'il y a une différence énorme entre la culture anglo-saxonne, qui met en pratique effective le transfert de technologie, et la culture francophone qui insiste sur la bureaucratie et la hiérarchie des ordres, cassant tout esprit d'émancipation et d'innovation... L'important ici, comme dans une vie toute entière, n'est pas de commencer mais de terminer ce que l'on a commencé. Question d'argent ou pas...



Une route peut être ancienne ou moderne. Elle est présente partout. Elle représente l’Espoir, le But et le Futur. Elle libère le monde.


China Bridge and Road Corporation (CRBC) construit minutieusement un bel avenir.

CRBC a traversé une cinquantaine d’années d’histoire. Elle doit son origine au Bureau d’assistance à l’étranger du ministère des Transports, créé en 1958. Cet organisme a eu pour mission d’amener de l’aide à l’étranger pendant plus de 20 ans.

En 1979, la société CRBC a été fondée et s’est engagée dans le secteur de l’entreprise des travaux en Chine et à l’étranger. Aujourd’hui, elle est une filiale exclusive de China Communication Construction Company ou CCCC, entreprise appartenant au cercle fermé du Global Fortune 500.

Grâce à plus de 50 ans d’expériences professionnelles, CRBC a élargi ses activités, qui couvrent la construction des routes, des ponts, des ports, des tunnels, des chemins de fer, des infrastructures municipales, des dragages, des aéroports ainsi que les investissements et le commerce.

Sa chaîne industrielle se développe de jour en jour, et CRBC est aujourd’hui un entrepreneur polyvalent avec des compétences en matière de conception, de consultation, d’achat, de construction et de gestion.


Ses parts de marché s’accroissent au fur et à mesure par la création de succursales actuellement installées dans une cinquantaine de pays, de l’Asie à l’Afrique, en passant par l’Europe et l’Amérique. Son développement, conduit par une inlassable recherche de l’excellence, a permis à CRBC de créer un fort noyau de compétence. Le réseau mondial tissé par ses succursales joue un rôle important dans l’identification des besoins de ses clients, permettant de réagir rapidement.


CRBC dispose d’une équipe de conception extrêmement qualifiée et polyvalente, en s’appuyant sur la compétence de conception et de prospection de la maison-mère, China Communication Construction Company, qualifiée au premier rang mondial.


CRBC est tout à fait capable d’offrir des solutions adaptées et scientifiques à ses clients. CRBC assure la qualité de ses projets par des supports techniques immédiats et un contrôle du processus, tout cela grâce à une gestion de projet précise et standardisée ainsi qu’un système logistique efficace.

En tant que société cotée en bourse, CRBC bénéficie d’un appui solide financier du marché. Sa bonne réputation ainsi que le principe du gagnant-gagnant qu’elle applique en matière de coopération, lui a conféré une crédibilité reconnue par les organisations financières nationales et internationales. C’est ce qui lui permet, aujourd’hui, d’avoir de fortes compétences en termes d’opérations financières.


CRBC a établi des partenariats stratégiques à long terme avec les sept plus grandes écoles et instituts de recherche en Chine, dont l’Université de Tsinghua, l’Université de Tongji ou encore l’Académie chinoise des Sciences, dans le but de promouvoir la recherche et le développement de technologies de pointe. Grâce à ses innovations technologiques, CRBC dispose d’instruments d’inspection des ponts et d’un système de sélection de ligne routière parmi les plus avancées du monde.

Grâce à sa riche expérience de gestion à l’étranger, CRBC est particulièrement familier avec les règles de fonctionnement et d’exécution du marché de l’entreprise des travaux sur la scène internationale. Sa stratégie de gestion locale lui a permis de mieux s’intégrer au développement socio-économique des pays d’accueil, faisant d’elle une référence internationale.

Forte de ses compétences, CRBC assure à ses clients des solutions de qualité intégrées et intégrales, dont une large liste de réalisations d’envergure fait la preuve.

En dehors de sa place de Leader dans le secteur de la construction, et grâce à sa capacité de capitaux et de financement, CRBC s‘engage activement dans d’autres domaines, par le biais de BT (Build Transfer), BOT (Build Operate Transfer) ou PPP (Private Public Partnership). Il a obtenu toute une série de succès dans le secteur immobilier, la gestion de port, les projets industriels, l’exploitation minière. Sans oublier ses opérations financières comme l’investissement, la prise de participation aux fusions-acquisitions menées dans des projets de complexes urbains, parcs industriels, zone de libre-échange, centrale hydro-électrique, etc.


L’évolution technologique ou le développement rapide n’est pas le seul but de CRBC. « Construire des routes et des ponts pour contribuer à l’évolution de la société, insister sur l’humanisme et la recherche de l’Excellence » est le concept auquel CRBC s’attache depuis toujours, en assumant sa responsabilité sociale. CRBC vise à réaliser une interactivité bénéfique et un développement intégré de ses entreprises, dans les sociétés civiles et en matière d’environnement.

CRBC attache une grande importance à la protection de l’environnement et à l’économie d’énergie pendant la construction. Elle honore sa promesse de ne jamais polluer la Terre. Elle participe activement par des programmes d’intérêt public à la vie sociale des pays d’accueil, en finançant les études supérieures de jeunes talents et en formant les néo-professionnels.

Elle souhaite améliorer le développement social et contribuer au bien-être des peuples de ces pays. Et afin de garantir sa stratégie de l’intégration locale du développement socio-économique du pays, CRBC met l’accent sur le recrutement et la formation d’employés locaux, ainsi que la mise à disposition de logements et d’équipements. Preuve de sa volonté de continuité dans la production de qualité.


Grâce aux énormes efforts consentis pour assumer cette responsabilité sociale, de nombreux titres ont été décernés à CRBC, tels que le Prix de la Contribution à l’Amitié sino-africaine, le Prix d’Or de responsabilité sociale des entreprises de construction à l’étranger, Société avancée de responsabilité sociale des entreprises de construction à l’étranger, etc.


Sa place de Leader dans le domaine de la construction en Chine et dans le monde lui a permis de réaliser d’importantes contributions pour les infrastructures de base qui ont été appréciées par les dirigeants chinois ainsi que ceux des pays d’accueil.


La fluidité apporte le changement, ce qui crée de la valeur. CRBC continuera à apporter des meilleurs produits et services à ses clients avec une vision universelle, une responsabilité sociale et un courage sans égal.

Digne de ses prédécesseurs, reconnue pour son professionnalisme, CRBC vous attend pour créer ensemble un avenir prometteur.

CRBC A MADAGASCAR


Visite du Premier ministre Olivier Mahafaly, ce 9 octobre 2016. L'important pour CRBC est de relever un défi que la société s'est fait à elle-même. Bien qu'à ce stade, tout ne dépend pas que d'elle-même...

Un dossier de Jeannot Ramambazafy - 9 Octobre 2016

Sources : CRBC, recherches personnelles

Mis à jour ( Dimanche, 09 Octobre 2016 18:50 )  
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