VALÉRIE TRIERWEILER, SON REPORTAGE
À MADAGASCAR
Valérie Trierweiler s'est rendue à Ambatomahamanina, à Madagascar, pour assister à l'inauguration d'une arrivée d'eau dans un village au nord de la capitale, supportée par le Secours Populaire français.
Samedi 6 septembre à l'aube, Valérie Trierweiler est arrivée à Madagascar pour effectuer un reportage pour Match. Accompagnée par le photographe Corentin Fohlen, elle a assisté aujourd'hui à l’inauguration d’une station d'eau potable installée grâce au concours du Secours Populaire dans un village à 30 kilomètres au nord de la capitale Tananarive. Récit.
Le hasard fait parfois bien les choses. Y compris à 9 000 kilomètres de Paris. En reportage à Madagascar pour Match, le Secours populaire me prévient qu’une de leur délégation se trouve sur place, à Tananarive. La fédération d’Auvergne a réussi à réunir 38 000 euros pour équiper le village de Ambatomahamanina en eau potable. Le projet a vu le jour en quelques mois grâce à l’action coordonnée, sur place, du comité de solidarité de Madagascar, l’une des rares associations reconnue d’utilité publique. Une bonne occasion de découvrir la vie rurale des Malgaches. Mais il faut d’abord s’extraire de la ville qui regorge de nos vieilles 2 CV et 4 L dans d’interminables bouchons. Longer encore ces avenues où les voitures peuvent à peine s’entrecroiser sans risquer d’emporter sur leur passage ces petites échoppes de quincaillerie, comme de victuailles, alignées les unes aux autres.
Peu à peu, le bruit de la ville s’éloigne, la verdure apparaît entrecoupée de rizières et de collines. Le paysage est beau, d’une beauté ordonnée. Puis la route goudronnée s’efface pour un chemin de terre difficilement praticable. Nous roulons à petite vitesse sur cette terre rouge synonyme de Madagascar surnommée l’Ile rouge. La latérite, c’est ainsi qu’on appelle cette terre si particulière. Il faut encore monter, le village se situe à 1650 mètres d’altitude. Mais déjà , on aperçoit la petite commune avec ses deux églises imposantes. L’une catholique, l’autre protestante. Seulement deux cent cinquante personnes vivent dans le cœur du bourg pour un total de six cent cinquante âmes. Toute la population est rassemblée pour l’événement: l’arrivée de l’eau est une véritable révolution. Pourtant ici, pas de misère criante ou apparente comme dans les bas quartiers de Tana. Les maisons -rouges- forcément aux toits de chaumes ne ressemblent en rien à des habitats précaires. A cette différence près, qu’elles ne disposent ni d’eau, ni d’électricité. Pas même de latrines.
Ici la plupart des enfants vont à l’école. Enfin, désormais, tous ou plutôt toutes pourront s’y rendre. La corvée d’eau était réservée aux filles, les privant souvent d’enseignement. Près de deux kilomètres à parcourir pour ramener les seaux du précieux liquide pour le reste de la famille. Et encore, quand elle n’est pas vecteur de maladie. Les chaises de l’école et les bancs d’église sont installés à l’extérieur pour l’occasion. On devine que les femmes ont sorti leurs plus beaux atours comme leurs chapeaux. Quelques hommes sont en costume, les enfants grouillent partout, heureux de toute cette agitation. Peu d’entre eux savent s’exprimer en français. Mais le mot que l’on entend comme un refrain est « rano », « rano », eau en malgache.
Samedi 6 septembre à l'aube, Valérie Trierweiler est arrivée à Madagascar pour effectuer un reportage pour Match. Accompagnée par le photographe Corentin Fohlen, elle a assisté aujourd'hui à l’inauguration d’une station d'eau potable installée grâce au concours du Secours Populaire dans un village à 30 kilomètres au nord de la capitale Tananarive. Récit.
Le hasard fait parfois bien les choses. Y compris à 9 000 kilomètres de Paris. En reportage à Madagascar pour Match, le Secours populaire me prévient qu’une de leur délégation se trouve sur place, à Tananarive. La fédération d’Auvergne a réussi à réunir 38 000 euros pour équiper le village de Ambatomahamanina en eau potable. Le projet a vu le jour en quelques mois grâce à l’action coordonnée, sur place, du comité de solidarité de Madagascar, l’une des rares associations reconnue d’utilité publique. Une bonne occasion de découvrir la vie rurale des Malgaches. Mais il faut d’abord s’extraire de la ville qui regorge de nos vieilles 2 CV et 4 L dans d’interminables bouchons. Longer encore ces avenues où les voitures peuvent à peine s’entrecroiser sans risquer d’emporter sur leur passage ces petites échoppes de quincaillerie, comme de victuailles, alignées les unes aux autres.
Peu à peu, le bruit de la ville s’éloigne, la verdure apparaît entrecoupée de rizières et de collines. Le paysage est beau, d’une beauté ordonnée. Puis la route goudronnée s’efface pour un chemin de terre difficilement praticable. Nous roulons à petite vitesse sur cette terre rouge synonyme de Madagascar surnommée l’Ile rouge. La latérite, c’est ainsi qu’on appelle cette terre si particulière. Il faut encore monter, le village se situe à 1650 mètres d’altitude. Mais déjà , on aperçoit la petite commune avec ses deux églises imposantes. L’une catholique, l’autre protestante. Seulement deux cent cinquante personnes vivent dans le cœur du bourg pour un total de six cent cinquante âmes. Toute la population est rassemblée pour l’événement: l’arrivée de l’eau est une véritable révolution. Pourtant ici, pas de misère criante ou apparente comme dans les bas quartiers de Tana. Les maisons -rouges- forcément aux toits de chaumes ne ressemblent en rien à des habitats précaires. A cette différence près, qu’elles ne disposent ni d’eau, ni d’électricité. Pas même de latrines.
Ici la plupart des enfants vont à l’école. Enfin, désormais, tous ou plutôt toutes pourront s’y rendre. La corvée d’eau était réservée aux filles, les privant souvent d’enseignement. Près de deux kilomètres à parcourir pour ramener les seaux du précieux liquide pour le reste de la famille. Et encore, quand elle n’est pas vecteur de maladie. Les chaises de l’école et les bancs d’église sont installés à l’extérieur pour l’occasion. On devine que les femmes ont sorti leurs plus beaux atours comme leurs chapeaux. Quelques hommes sont en costume, les enfants grouillent partout, heureux de toute cette agitation. Peu d’entre eux savent s’exprimer en français. Mais le mot que l’on entend comme un refrain est « rano », « rano », eau en malgache.
"LA MORTALITÉ INFANTILE DÉPASSAIT TOUS LES RECORDS"
Toute la population a participé au projet, creusant elle-même les canaux pour le transport de l’eau. Elle devra encore apporter une légère contribution financière pour se fournir. Le calme se fait le temps des discours. Le pasteur parle avant le maire. C’est ainsi. Puis c’est au tour des chants et danses. Une chorégraphie a spécialement été conçue pour évoquer la fin de la corvée d’eau. C’est le moment de couper le ruban qui enserre le lieu magique : le lavoir équipé d’un robinet. Le maire, le Docteur Randrianalison, président du Comité de Solidarité et Nicole Rouvet, du Secours populaire se prêtent au jeu. Elle est émue aux larmes. Au total ce sont six fontaines qui sont réparties dans le village grâce aux Auvergnats du Secours populaire. Toutes protégées d’une barrière bleue turquoise et entourées de pierre de quartz rappelant la grande valeur de cette nouveauté. Certes, ce n’est pas encore l’eau courante dans les maisons, mais c’est déjà si rare ! Un véritable miracle. Le docteur Randrianalison, également responsable d’un dispensaire à Tana, explique l’importance de ce changement.
« Jusqu’à maintenant, la mortalité infantile dépassait tous les records: un enfant sur quatre décédait avant l’âge de cinq ans, de maladies liées à la dysenterie, du paludisme ou de difficultés respiratoires. L’urgence numéro un à Madagascar, c’est l’eau potable ». La prochaine étape consistera à équiper la commune de douches et de toilettes et enfin, d’un centre de santé. D’ici là , combien de vies seront sauvées ? La joie se partage autour du plat local à base de riz et de zébu après une courte bénédiction. C’est l’heure du départ, mais la fête va continuer. A l’approche de la ville, ce n’est plus avec le même regard que nous voyons les longues files d’attentes devant les fontaines publiques. Là où l’eau reste trop chère pour la majorité des familles. Les autres, les plus pauvres, devront se contenter de celle recueillie au gré des rivières. Le plus souvent, un poison.
Source | Paris match |09.09.14 | - Photos: Corentin Fohlen
Source | Paris match |09.09.14 | - Photos: Corentin Fohlen
Par ailleurs, Valérie Trierweiler a eu l'occasion de rencontrer le Père Pedro Opeka