Jean Chrysostome Rakotoary, Directeur général de l’ONE
Du 10 au 15 novembre 2014, à l’hôtel « Le Pavé », Antananarivo, a été organisé un atelier de formation et d’information, axé sur l’évaluation d’impact environnementale de projets pétrolier et le recyclage du C.T.E. Qu’est-ce que tout cela ? Allons-y.
Il était question d’analyses sociale, environnementale et économique et d’avenir de l’exploitation pétrolière à Madagascar. Mais « tout dépend des Malgaches », dixit Gilles Côté (ci-dessus), Directeur du SIFÉE
Gilles Côté en pleine formation
SIFÉE. Il s’agit du Secrétariat international de la Francophonie pour l’évaluation environnementale. C’est une Ong à but non lucratif dont le siège social est établi à Montréal (Québec-Canada). Il fédère plusieurs organisations intervenant dans le domaine de l’évaluation environnementale. Le SIFÉE demeure, de nos jours, la seule plateforme à favoriser les échanges d'expériences et d'expertise entre plus de 3000 praticiens originaires de toutes les régions de la Francophonie. Les activités vedettes qui contribuent à l’animation de son réseau sont, entre autres : un Colloque international annuel, une École d’été en évaluation environnementale, des formations spécialisées, la production et la diffusion de publications scientifiques.
IFDD. C’est l’Institut de la Francophonie pour le développement durable. En partenariat avec le SIFÉE, il invite les organismes admissibles à leur soumettre des propositions de formations nationales en évaluation environnementale. Ainsi de l’ONE ou Office national pour l’Environnement de Madagascar, chargé de développer des outils pédagogiques et de communication adaptés aux spécificités nationales, et à qui l’on doit donc cet atelier du 10 au 15 novembre 2014.
C.T.E. Ce sont les Comités techniques d'évaluation, cellules environnementales associées aux cadres de l'ONE impliqués dans l'évaluation environnementale.
Cet atelier avait deux objectifs : recyclage périodique pour le renforcement de capacité des autorités environnementales, et nécessité afin d'être proactif dans le domaine de l’exploitation pétrolière, compte tenu du développement de ce secteur à Madagascar. Nous attendons donc impatiemment les recommandations et leur mise en application.
Dans la foulée, Jean Chrysostome Rakotoary a parlé du 6è Congrès mondial des Parcs qui se tient à Sydney, Australie. Oui, Madagascar y participe avec une quarantaine de représentants des diverses entités concernées. Ils informeront sur les aires protégées malgaches, la façon de mieux les gérer en partenariat avec des organismes spécialisés, dans le cadre des projets pétroliers et miniers. Sera définie leur part de responsabilité dans cette gestion. Avec le concours de Qit Minerals Madagascar et du projet Ambatovy, l’ONE présentera une exposition axée sur la manière de mieux protéger les richesses minières et naturelles que l’on ne trouve nulle par ailleurs, ainsi que l’amélioration des conditions de vie des populations souveraines, au milieu de ces histoires d’exploitation et de forage qui, cependant, sont nécessaires à l’économie du pays.
Le célèbre Opéra de Sydney, Australie
Le Président Hery Rajaonarimampianina et quelques membres de la délégation malgache à Sydney. Que de femmes, que de femmes...
Pour ce Congrès mondial des Parcs, le ministre de l’Environnement ferait bien l’affaire pour représenter officiellement la Grande île. Mais puisqu’il semble qu’il n’a rien à faire, en attendant les gros sous des bailleurs de fonds, c’est le Président Hery Rajaonarimampianina en personne qui fait le déplacement. Histoire, peut-être, de voir les kangourous en chair et en os ?... L’Australie c’est loin et ce n’est pas tous les jours qu’on a l’occasion d’y aller. Donc voir l'Opéra de Sydney en vrai, c'est déjà un souvenir impérissable. Non ? Alefa Hery vaovao a !
UICN. Il s’agit de l'Union internationale pour la conservation de la nature qui organise tous les dix ans, depuis 1962, les Congrès mondiaux des parcs afin de faire un bilan du développement des aires protégées et de contribuer à définir leur agenda international pour la décennie à venir. La sixième édition du Congrès mondial des parcs de l’UICN se déroule à mi-novembre 2014 à Sydney (Australie). Il a pour thème général « Des parcs, la planète et nous : des solutions sources d’inspiration ». Il se décline en trois priorités stratégiques :
1. Valoriser et conserver la nature (les Parcs)Â ;
2. Trouver des solutions « naturelles » face aux changements globaux (la Planète), et
3. Une gouvernance efficace et équitable des services rendus par la nature (nous, Terriens).
Principal enjeu : valoriser la contribution des aires protégées pour la conservation de la biodiversité, la lutte contre les changements climatiques, la santé et le bien être des populations, la gouvernance des territoires et plus globalement pour répondre aux défis du développement.
Lors de ce 6è Congrès, la liste verte des aires protégées sera dressée officiellement.
Dossier de Jeannot Ramambazafy – Photos : Harilala Randrianarison et Andry Rakotonirainy, 18 novembre 2014