Accointance flagrante. A gauche: Andry Raobelina, ancien chef du protocole de la présidence de la transition dirigée par Andry Rajoelina. Devenu subitement plein aux as. Il a mis en place la télévision «Dreamin’in», la sœur jumelle audiovisuelle du journal «Le Citoyen». Avec son frère jumeau, Manankasina Raobelina, pilote dans les Emirats arabes, il a créé «Madagascar Airways» la seule compagnie au monde aux ambitions démesurées, n’ayant qu’un seul avion. A droite, James Andrianalisoa, actuel Dg de d’ACM. Tous les papiers de «Madagascar Airways» ont été régularisés en deux temps trois mouvements. C’est bien vrai: qui se ressemble s’assemble, habitués à des tours de passe-passe financiers qui seront découverts un de ces quatre matins…
Je ne le répèterai jamais assez: le temps n’effacera jamais les crimes commis. Et le rôle du journaliste aujourd’hui est de laisser des archives pour demain. Grâce aux NTIC, on ne peut effacer aisément les preuves du passé de chaque personnage public. Elles surgissent au moment où nous nous y attendons le moins. La photo ci-dessus (prise lors du lancement du quotidien « Le Citoyen », m’a poussé à faire des recherches sur l’actuel Dg de l’ACM (Aviation Civile de Madagascar), James Andrianalisoa. Et je suis tombé sur l’article du confrère Ranaivo Lala Honoré. Il date d’il y a 14 ans et je le publie, ici, dans son intégralité. Et l’on comprendra pourquoi, avec ce genre d’individu « tsy maty manota » (intouchable, hors d’atteinte), le régime Rajaonarimampianina mènera Madagascar dans le gouffre du sous-développement avancé et durable. Plus ils volent leur propre pays, plus ils sont deviennent intouchables. Quant à Air Madagascar, dont le Dg actuel est le Canadien Gille Filialtreault, il doit être au courant. ICI les « exploits » du même James Andrianalisoa, grâce à l’ancien PCA de la compagnie aérienne nationale malgache, Hery Rajaonarimampianina, of course. Ce, en collaboration avec Me Henry Rabary-Njaka, successeur de Rajaonarimampianina, qui a été viré sans remords par ce dernier. Depuis, James Andrianalisoa n'a jamais été inquiété; personne ne lui a demandé des comptes sur sa gestion en tant que Dg d'Air Madagascar. Et, à présent, il est Dg d'ACM. IMPUNITE TOTALE ! C'est fou, hein? Une vraie confrérie de coquins qui feint d’ignorer leurs turpitudes. Et ils vont tous s’accrocher au pouvoir comme des désespérés jusqu’au moment où le ciel leur tombera sur la tête. Sans prévenir. Exil en vue.
Jeannot Ramambazafy – 15 mars 2016
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Un DG étranger pour Air Madagascar: des cadres sous le choc
L'Express de Madagascar 02.10.2002
La compagnie nationale de transport aérien Air Madagascar vient d'avoir son nouveau Directeur Général en la personne de Klaus OSCHLIES, qui a été détaché de Lufthansa Consulting pour réaliser, au plus vite, le redressement de la situation financière et générale de la compagnie. Le poste est resté vacant plusieurs mois après que le dernier en titre, James Andrianalisoa, ait été déchu de son poste et fait aujourd'hui l'objet du lancement d'un mandat d'arrêt international.
Un mandat de 21 mois lui a été accordé pour mener à bien cette mission, avec sa nouvelle équipe. Ce qui n'est pas chose facile compte tenu de la situation dans laquelle se trouve aujourd'hui la compagnie. Et pour empirer les choses, certains cadres nationaux de la compagnie ne voient pas du bon œil cette nomination. En effet, pour certains, ce choix ne se justifie pas car, d'une part, les compétences locales existent pour une telle responsabilité, et d'autre part, Air Madagascar ne se trouve pas encore dans la phase de privatisation pour qu'on place un étranger à la tête d'une société qui peut être considérée comme étant le symbole de la souveraineté nationale.
Mais ainsi a décidé le Conseil d'administration de la compagnie, et l'avenir montrera qui a eu raison.
On l'avait chuchoté depuis un certain temps et cela a été confirmé hier par le ministre des Transports et de la Météorologie, Olivier Rakotovazaha: c'est le Dr Klaus Oschlies qui vient d'être nommé nouveau directeur général d'Air Madagascar.
Il a été présenté hier à la presse par le ministre, ainsi que ses proches collaborateurs, à savoir, Jean-Louis Rajaonarivelo (l'ancien Fondé de pouvoir) et Berend Bruns (qui est arrivé hier dans l'après-midi), respectivement, directeur général adjoint "Opérations et Maintenance" et directeur général adjoint "Finances". La mission de cette nouvelle équipe dirigeante va durer 21 mois (ce, à compter du mois de septembre dernier). Klaus Oschlies et Berend Bruns sont détachés de la société Lufthansa Consulting Cette nomination d'un étranger à la direction générale de la compagnie Air Madagascar a quelque peu offusqué quelques cadres nationaux, quelles que soient les justifications du choix avancées par le ministre. Pour eux, ce choix ne se justifie pas car, d'une part, les compétences locales existent, et d'autre part, on ne se trouve pas encore au stade de la privatisation. D'autant plus que la compagnie de transport aérien est le symbole de la souveraineté nationale, ont-ils ajouté.
La réunion des créanciers, une priorité
Selon le ministre, le choix a été déterminé par des critères établis par l'audit effectué par la Lufthansa Consulting. La nouvelle équipe prendra immédiatement ses fonctions en vue de réaliser, au plus vite, le redressement de la situation financière et générale de la société en ligne avec les recommandations de l'audit. Elle a plusieurs priorités dont le règlement des dettes (plus de 30 millions de dollars), faire en sorte que la compagnie soit bénéficiaire et l'amélioration du marketing afin qu'elle puisse entrer en concurrence avec les autres compagnies aériennes de la région. Mais la tâche la plus urgente est d'obtenir auprès des créanciers un programme de traitement de la dette. La conférence des créanciers prévue pour ce mois d'octobre.
Cette question de la dette est très importante car elle conditionne beaucoup de choses, entre autres, la possibilité pour Air Madagascar, de voler avec ses propres couleurs et son propre équipage sans le moindre risque de saisie de l'aéronef par les créanciers. En attendant, l'affrètement des avions de Blue Panorama se poursuivra. Toutefois, les frais d'affrètement ont été révises à la baisse: de 179.000 USD par vol, ils ont été réduits à 161.500 USD.
Tout en réalisant la restructuration, la nouvelle direction générale s'attaquera aux projets dans les domaines de la stratégie, commercial, maintenance, opérations, finances, ressources humaines, cargo, informatique, ...
Tous ces projets seront accompagnés par des experts de la Lufthansa Consulting.
BILLETS GRATUITS: 100 PERSONNES EN BÉNÉFICIAIENT À VIE
Selon le ministre des Transports et de la Météorologie, Olivier Rakotovazaha, une centaine de personnes bénéficiaient de billets gratuits d'Air Madagascar, et ce, à vie. "Dans ces conditions, il était normal que la compagnie ne fasse pas de bénéfices" a-t-il déclaré. C'est pourquoi, le ministère a annulé toutes ces faveurs, sans distinction.
TARIF D'AIR MADAGASCAR: VERS UNE HAUSSE DES FRAIS SUR LES VOLS
Parmi les mesures qui vont être prises en matière de frais de transport, les vols intérieurs vont certainement voir leur prix augmenter. Inversement, le prix des billets pour les vols internationaux va être revu à la baisse. Ceci, assurément, pour rendre compétitifs les prix offerts par la compagnie sur ces lignes.
JAMES ANDRIANALISOA: OBJET D'UN MANDAT D'ARRÊT INTERNATIONAL
L'ancien directeur général de la compagnie, James Andrianalisoa, fait l'objet d'un mandat d'arrêt international, selon les déclarations du ministre des Transports. Au départ, il lui a été interdit de quitter le territoire national, mais des complices lui ont permis de sortir à l'extérieur.
AIR FRANCE: JAMAIS PRÉSENTE LORS DES RÉUNIONS DU CONSEIL
La société Air Madagascar c'est trois actionnaires majeurs: l'État, la Sonapar et Air France. D'après le ministre des Transports, ce dernier ne s'est jamais présenté pendant les réunions malgré toutes les invitations lancées. Or, de l'autre côté, Air France est aussi l'un des plus importants créanciers de la compagnie.
PRIVATISATION D'AIR MADAGASCAR: PAS DE REMISE EN CAUSE
Pour le ministre des Transports, la nomination de la nouvelle équipe de la Direction générale d'Air Madagascar est une forme de désengagement de l'État. C'est dans cette logique qu'il a déclaré que la privatisation d'Air Madagascar n'est pas remise en cause. Seulement, son redressement financier passe avant toute chose.
Ranaivo Lala Honoré