Pour la Patrie ! L’appel du 26 février 2009. Les signataires de cet appel étaient : Les GCA Razafitombo Léon et Behajaina Petera ; les GDA Rakotobe Michel, Rabemanantsoa Robert ; les GDI Rasolonjatovo Raymond, Andrianome Ranaivo Dieudonné, Mamizara Jules, Ratsara Laurent, Randriantseva Eugène, Ramandazafy Louis Arthur, Razafimandimby Sylvain, Ratsihosehena Aimé ; le GDA Ackram Mohajy ; le GBR Randria Jules et le CAM Ratsimisetra José.
La mort ne nous donne jamais de rendez-vous, ni de date exacte, lorsqu’elle vient nous cueillir. Nous tous, sans exception. Ainsi, le 6 janvier 2014, elle est venue emporter le Général de division en retraite, Andrianome Ranaivo Dieudonné Angelbert, à  l'hôpital militaire de Soavinandriana. Atteint d’un AVC depuis octobre 2013, il était en traitement.
ACMIL, armes de la Première Promotion
Le Général Andrianome, sortant de la 1ère promotion de l’Académie militaire d’Antsirabe (1968-1971), ancien Chef d'état-major général de l'Armée du gouvernement de Jacques Sylla, ancien Secrétaire général du ministère de la Promotion artisanale, aurait eu 66 ans, le 13 février 2014.
Que laissera son nom dans l’Histoire (politique) de Madagascar ? Le souvenir d’un officier supérieur qui a adopté le concept de « neutralité active » ou encore « baïonnette intelligente »… Rendue à sa famille en son domicile d’Alasora, la dépouille mortelle du Général Andrianome sera inhumée, le jeudi 9 janvier 2014, dans le caveau familial d’Ankadikely Ilafy.
www.madagate.com présente ses condoléances à la famille du Général Andrianome.
Jeannot Ramambazafy – 7 janvier 2014
*************************************
ARCHIVES DE L’HISTOIRE A PROPOS DU GENERAL ANDRIANOME
Zanadambo de 2002
Début 2002, les ravalomananistes n’ont aucun officier de commandement de leur côté aux débuts des manifestations. Deux généraux se démarquent. Le Général Jules Mamizara qui, « au vu de l’ampleur des manifestations populaires », en appelle à la conscience des Forces armées et prend position pour Marc Ravalomanana. Il devient son Ministre de la Défense. Le Général Andrianome de son côté, se prononce pour « une neutralité active » afin d’éviter que le pays ne sombre dans le conflit ethnique. A la tête de l’Etat-Major ravalomananiste des débuts, il devient Secrétaire Général par intérim à la Défense puis Directeur des Anciens Combattants. Par la suite, le Général Sylvain Razafimandimby mène la prise de la primature de Mahazoarivo. Il devient Chef d’Etat-Major et se dit « gardien de l’Histoire ».
Pour sa part, le Général Razafindralambo lance un appel aux réservistes. Il constitue avec des officiers d’active au Ministère de la Défense, la direction des opérations de pacification avec ceux qu’il appelle son « armée de va-nu-pieds » : 1600 hommes surnommés « zanadambo », fils de sangliers. Elle se confronte aux milices ratsirakistes et aux engagements militaires avec le RFI, Régiment des Forces d’Intervention, notamment dans le nord du pays. A l’issue des opérations fin 2002, 200 réservistes sont radiés au titre de sanctions militaires, 22 sont décédés.
Source : Christiane Rafidinarivo in «Madagascar Emergence : les cultures malgaches après l'affrontement politique ».
************************
Une décision commune
Interrogé sur une éventuelle passation de services entre lui et le chef de l'Etat-Major général de Marc Ravalomanana, le général de division Dieudonné Andrianome, le général Rajohnson a répondu: "Jusqu'ici, nous n'avons pas encore reçu d'instructions pour une telle passation de commandement ou de services. Mais ci cela nous avait été demandé, on l'aurait fait".
Le général Rajohnson a révélé qu'il a déjà rencontré le général Andrianome et les chefs de corps d'armées de la province d'Antananarivo.
Durant ces réunions, a-t-il précisé, décision a été prise en commun de présenter une "résolution" pour dénouer la crise actuelle au président sortant Didier Ratsiraka. "Les grandes lignes de cette résolution sont définies mais il reste à apporter les dernières corrections avant sa rédaction finale", a-t-il indiqué. Mais, d'après lui, la question se pose sur ce qui risque de se passer "en cas de rejet" de cette résolution.
"Finalement, a conclu le général Rajohnson, en tant que soldat de la Nation, respectueux de la légalité, je suis prêt à exécuter tous les ordres qui me seront donnés du moment que j'estime que ces ordres qui me sont donnés, vont dans le sens de la légalité républicaine. En tout cas, il est inconcevable que dans un seul pays, on ait deux présidents de la République, deux gouvernements, etc. Et, personnellement, il n'a jamais été dans mes intentions de sévir contre mes compatriotes malgaches même au prix de ma vie".
Désinformation
Cette prise du Palais de Mahazoarivo a lieu aussi au lendemain de heurts à proximité des locaux de l'Etat-Major général du général Bruno Rajohnson "car des éléments des comités de vigilance des quartiers riverains voulaient démanteler l'antenne émettrice de la station de radio-télévision "Super Six Madagascar" de l'Amiral Didier Ratsiraka, qui émet à partir de Toamasina, le premier port commercial". Les partisans de Marc Ravalomanana qualifient cette station d'"illégale" et l'accuse "de faire de la désinformation".
Durant les deux dernières nuits, des coups de feu ont été entendus dans ce quartier et des barrages mis en place à l'aide de bacs métalliques à ordures. Toutefois, on ne signale ni mort ni blessé.
Au Palais de Mahazoarivo, lundi matin, d'après des témoins oculaires, l'attaque a été menée par 300 réservistes ainsi que par les militaires de la garde personnelle du premier ministre Jacques Sylla. Celui-ci a commencé à travailler sur les lieux tandis que les mêmes témoins avancent que le premier ministre sortant, Tantely Andrianarivo, se trouve toujours dans l'une des dépendances du palais située plus bas et que les généraux Dieudonné Andrianome et Sambiheviny Elson, respectivement chef de l'Etat-Major des forces armées et nouveau commandant de la gendarmerie de Marc Ravalomanana, discutent avec lui. Le calme est revenu définitivement au palais, ont indiqué ces témoins.
Honoré RAZAFINTSALAMA, décédé le 2 juin 2011
Dans les Medias Demain -DMD- du 27 mai 2002